Tests Covid-19 à l’officine : oui aux Trod sans prescription, non aux autotests

L’arrêté ministériel autorisant la réalisation des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) Covid-19 par les pharmaciens est prêt. Annoncé par le ministère de la Santé le 16 juin, puis réclamé par les représentants des groupements pharmaceutiques dans un communiqué le 30 juin, l’arrêté a été soumis ce vendredi 3 juillet aux représentants de la profession, pour avis. Selon le texte auquel Le Moniteur des pharmacies a eu accès, seuls les médecins et les pharmaciens d’officine seront autorisés « à titre exceptionnel et dans l’intérêt de la protection de la santé » à réaliser ces tests sérologiques selon les recommandations de la Haute Autorité de santé, émises le 18 mai dernier. La prescription médicale, recommandée par la HAS, n’a finalement pas été retenue. Seuls les Trod Covid-19 portant le marquage CE et évalués par le Centre national de référence, inscrits sur la liste publiée sur le site internet de l’Agence nationale de sécurité du médicament, seront utilisés. Un résultat positif devra être confirmé par un test sérologique automatisable en laboratoire de biologie médicale (technique ELISA). Le texte vise également à interdire les autotests Covid-19, de toute façon non recommandés par la HAS, en raison des nombreuses incertitudes qui entourrent la maladie Covid.

Finalement, pas besoin de formation pour pouvoir réaliser le Trod, comme le préconisait la HAS. « C’est une insulte pour les pharmaciens que de les former pour prélever une goutte de sang capillaire », lance Laurent Filoche, président de l’UDGPO. « Nous voulons assurer une traçabilité », qui elle aussi fait partie des préconisations de la HAS, complète-t-il. Celle-ci pourrait être assurée par le dossier pharmaceutique.

L’arrêté ministériel devrait être publié au Journal officiel dans les prochains jours.