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© tests antigéniques, tests rapides, Covid-19, USPO, FSPF, Véran - Pixabay
Tests antigéniques Covid-19 : élargissement de la cible
Un arrêté publié au Journal officiel du 17 novembre modifie les critères d’éligibilité pour les tests antigéniques et les conditions d’organisation dans le sens d’une simplification, notamment avec la suppression des autorisations par arrêté préfectoral et du délai de 48 heures pour disposer d’un résultat RT/PCR. « Il n’est plus nécessaire de demander une autorisation à la préfecture, à la mairie ou à l’ARS pour réaliser des tests dans la pharmacie ou en dehors, dans un barnum ou sur un parking, explique Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Une simple déclaration doit être envoyée au représentant de l’Etat dans le département (maire par exemple) avant de débuter ces tests, un contrôle a postériori pourra être effectué par les représentants de l’Etat. » En revanche, « le pharmacien doit toujours informer son assureur de ce changement de conditions d’exercice. »
Autre situation clarifiée : les infirmiers peuvent travailler en collaboration avec les pharmaciens pour réaliser les tests antigéniques, que ce soit dans la pharmacie ou dans un barnum à l’extérieur de la pharmacie. « Le texte dérogatoire lié à cet état d’urgence sanitaire suffit à lui-même pour balayer les contraintes du Code de la santé publique et du Code de déontologie », indique-t-il.
L'arrêté précise par ailleurs que les tests antigéniquesne « ne peuvent être présentés au remboursement par le professionnel que lorsque le résultat et l’ensemble des autres informations demandées dans le SI-DEP ont été enregistrés le jour de la réalisation de l’examen » (lire notre actualité du 16 novembre)
Les plus de 65 ans aussi
Mais la modification majeure porte sur l’élargissement des personnes éligibles au test avec la suppression des critères d’âge et de facteurs de risques chez les personnes symptomatiques présentant des symptômes de 4 jours ou moins et qui restent prioritaires. « On prend tout le monde y compris les patients à risque et les personnes âgées de plus de 65 ans », appuie Gilles Bonnefond. Et de préciser la conduite à tenir : « Si le test est positif, il faut délivrer au patient 30 masques, les facturer à l’Assurance maladie, prévenir son médecin traitant et respecter un isolement de 7 jours. Si le test est négatif, il faut aussi informer son médecin qui prendra ou non la décision de confirmer ce diagnostic par un test RT/PCR selon l’âge et la fragilité du patient. »
Les personnes asymptomatiques peuvent se faire tester en officine, « lorsque les professionnels de santé l’estiment nécessaire dans le cadre d’un diagnostic », précise l'arrêté, et à l’exclusion des cas contacts et des clusters (sauf contrordre des ARS). « Il n’y a pas de limites d’âge ni d’autres restrictions, les voyageurs à destination des DROM peuvent aussi faire le test en officine dans les 3 jours qui précèdent leur départ », précise Gilles Bonnefond.
Le dépistage des personnes asymptomatiques est d’importance. « Si on arrive à détecter au sein de la population asymptomatique 5 % de cas positifs et que le pharmacien transmette ce résultat sur SI-DEP, on cassera plus rapidement les chaînes de contamination », explique-t-il. Et de marteler : « En cas de résultat négatif, ce dernier dépistage permet de dire à une personne qu’elle n’est pas positive mais on ne peut pas affirmer qu’elle est négative, c’est pourquoi il faut lui rappeler les gestes barrières et la plus grande prudence dans ses contacts avec des personnes fragiles. »
Compte tenu du surcroît de travail que l’extension de la cible de ces tests pourrait entraîner pour les équipes officinales et du contexte sanitaire actuel, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) invite les pharmaciens titulaires à reconnaître l’investissement des salariés volontaires pour réaliser des prélèvements nasopharyngés pendant la période d’état d’urgence sanitaire, reconnaissance dont la forme comme le montant sont laissés à leur libre appréciation.
Par ailleurs, dans un entretien sur RMC ce 17 novembre, Olivier Véran a annoncé vouloir élargir les professions pouvant réaliser des tests antigéniques, citant les dentistes et les masseurs-kinésithérapeutes. L’arrêté aurait été signé « cette nuit », a précisé le ministre.
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