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- Tests antigéniques : comment s’organiser

© tests antigénique, tests rapides, Covid-19, UDGPO, groupements - Pixabay
C’est officiel. L’arrêté du 16 octobre 2020 autorise les pharmaciens à pratiquer des tests antigéniques nasopharyngés pour la détection du Sars-Cov 2, et définit les conditions de réalisation (voir notre actualité du 19 octobre). Ces tests doivent être effectués dans un espace de confidentialité par un pharmacien ou un préparateur équipé d'un masque FFP2, d'une blouse, de gants, de charlottes et de lunettes ou visières. Si le texte n’évoque pas de tarification (la somme de 30 € semblant tenir la corde…), et reste flou sur la formation obligatoire pour pouvoir les pratiquer, Laurent Filoche, le président de l’Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO), invite la profession à s’en emparer, malgré les réticences affichées par certains. « Il est essentiel que nous jouions le jeu. D’abord parce que c'est notre devoir, en pleine crise sanitaire, d'apporter ce qui peut constituer une partie de la réponse au développement de la pandémie. Ensuite, parce que c'est la première fois que le pharmacien sera officiellement habilité à donner un diagnostic qui fera force de loi. Il s'agit donc d'une avancée majeure », rappelle le président de l’UDGPO
Pour que ces tests soient gérables au quotidien et rentables, l’UDGPO conseille d’adopter une organisation spécifique. « Pour éviter que la personne en charge de les réaliser soit obligée de s'équiper à chaque fois, nous recommandons de les faire sur rendez-vous, et sur une plage horaire définie, par exemple entre midi et deux. Cela permettra d’enchaîner des séries de 6 à 10 tests », souligne Laurent Filoche qui rejette l’argument du risque de contamination par les patients symptomatiques des équipes et des autres personnes présentes à l’officine. « Le risque a toujours été là. Depuis le début de la pandémie, nous avons toujours reçu des malades du Covid-19 symptomatiques venus chercher leur traitement. Ceci étant dit, lorsque les locaux le permettent, il faut essayer de segmenter les flux vers l'espace de confidentialité afin d'éviter que ces patients ne croisent les autres, suggère Laurent Filoche qui affiche des objectifs ambitieux. D’après nos projections, si la profession se mobilise, nous pourrions en réaliser plus de 10 millions sur un laps de temps très court. »
Mais avant de lancer la machine, les pharmaciens vont devoir encore patienter d’après Alain Grollaud, le président de Federgy. « Il reste des points à valider sur la tarification de la prestation du pharmacien, le remboursement par l’Assurance maladie et le cahier des charges opérationnel, notamment en matière d'enregistrement des données des patients sur la plateforme SI-DEP. Il faudra donc attendre une quinzaine de jours avant de pouvoir proposer ces tests dans nos officines. »
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