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TESTER BEAUCOUP, MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT
« TESTEZ, TESTEZ, TESTEZ »
Le 16 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelait les pays à dépister et à isoler les malades du SARS-CoV-2 pour briser les chaînes de transmission. Un peu moins de deux mois plus tard, la France se montre en mesure de réaliser 250 000 tests par semaine et vise au moins 700 000 tests hebdomadaires pour le 11 mai. Un rythme a priori suffisant si l’on tient compte de la prévalence du virus (5,7 %) sur le territoire. Les tests en question sont des tests RT-PCR (polymerase chain reaction) qui visent à détecter l’ARN viral, et les seuls recommandés par la Haute Autorité de santé (HAS) et l’OMS à ce jour. Après un prélèvement nasopharyngé, ils permettent un diagnostic biologique de Covid-19 lors de la phase aiguë de la maladie. Parce qu’ils manquent de sensibilité « dans 20 à 25 % des cas, selon François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes libéraux, car l’ARN viral reste peu longtemps dans le nez, le geste technique n’est pas simple et il peut être réalisé au mauvais moment ». Les tests ne sont donc jamais interprétés seuls. « Il faut prendre les éléments contextuels, se demander si l’on ne risque pas de foyer émergent », précise Philippe Piet, président de la section G (biologistes) de l’Ordre des pharmaciens.
QUI TESTER ?
La doctrine recommandée est simple : les tests PCR doivent être systématiquement réalisés chez toute personne symptomatique et, si le résultat est positif, ses contacts. Les cas positifs mis en quatorzaine, l’épidémie est enrayée. Beaucoup plus d’inconnues demeurent autour des tests sérologiques. La présence des IgM et IgG, qui commencent à être détectables chez les patients symptomatiques sept jours après l’infection (a priori plus tardivement chez les patients peu ou pas symptomatiques), est incertaine à moyen et à long termes. Leur rôle protecteur (neutralisant) contre une infection ultérieure n’est pas non plus établi. Les tests sérologiques n’ont donc aucune place pour un diagnostic précoce de Covid-19 et ne permettent pas de statuer sur la contagiosité du patient. « A quelle question doit répondre un test biologique ?, expose Philippe Piet. Enrayer l’épidémie ? Les tests PCR y contribuent, associés aux protections individuelles et à la mise en isolement. Les pays qui ont réussi l’ont fait sur ce triptyque. Les tests sérologiques ne donnent qu’une photographie à un « instant T » de la prévalence des anticorps dans la population. Or la prévalence des anticorps n’est pas forcément liée à la maladie. Et cette prévalence, pour être convenablement évaluée, peut et doit être étudiée sur un échantillon réduit de personnes représentatif de la population dans chaque région. » La stratégie d’utilisation de ces tests est donc toujours à définir.
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