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Savoir orienter les patients à risque de grippe aviaire ou porcine
« La large circulation mondiale depuis quelques années du virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 chez les oiseaux sauvages et captifs, puis chez de nombreuses espèces de mammifères carnivores et marins et chez des bovins fait craindre une possible adaptation du virus à l’homme et amène les autorités sanitaires à renforcer leur anticipation à ce risque ». C’est ainsi que la Direction générale de la santé (DGS), dans un bulletin d’alerte transmis ce jour aux médecins, infirmiers, sages-femmes et pharmaciens, explique la réactivation des mesures de vigilance vis-à-vis de cette infection.
Mode de transmission du virus influenza H5N1
Les virus influenza peuvent se transmettre de l’animal à l’être humain par voie aérienne dans un lieu contaminé (par exemple dans un élevage) ou par contact avec des animaux infectés par un virus influenza ou avec des surfaces contaminées (litière, déjections, matériels, etc.).
Risques potentiels de l’infection par le virus influenza zoonotique
Depuis 2021, des cas d’infections par des virus influenza aviaires ont été détectés chez l’être humain avec parfois des formes graves. Outre le risque lié directement à l’infection par un virus aviaire ou porcin, une co-infection par plusieurs virus influenza expose à un risque de réassortiment, à l’origine d’un nouveau virus potentiellement très contagieux pour l’être humain. C’est pourquoi la vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée pour les professionnels exposés aux virus influenza aviaires et porcins.
Définition des « cas possibles »
La DGS demande aux professionnels de santé de faire réaliser un prélèvement nasopharyngé (et conjonctival en cas de symptômes oculaires) pour une recherche du virus grippal avec sous-typage par test RT-PCR, devant tout cas possible de grippe aviaire ou porcine. Ainsi, toute personne présentant un critère clinique (fièvre ou sensation de fièvre d’apparition brutale et signes respiratoires et/ou d’infection oculaire quel que soit le niveau de gravité des symptômes) associé à un critère épidémiologique (exposition à risque dans les 10 jours précédant l’apparition des signes cliniques) doit être dirigé vers une consultation médicale.
Une exposition à risque est définie comme un contact direct (manipulation d’animaux par exemple, ou contact avec un cas humain) ou indirect (fréquentation d’un lieu contaminé, contact direct avec du matériel ou une surface d’un foyer d’infection) avec notamment des oiseaux domestiques (volailles) ou des porcs, indépendamment de leur état de santé, des oiseaux sauvages, des mammifères sauvages (terrestres ou marins) malades ou trouvés morts, des carnivores domestiques (chat, chien…) ou d’élevage (vison…) mais aussi des bovins ou tous autres ruminants, suspectés ou confirmés d’infection par un virus influenza aviaire ou porcin.
En cas de résultat du test positif pour un virus influenza de type A et négatif ou non conclusif pour un sous-type H1 ou H3, le patient correspond à la définition de cas probable de grippe zoonotique et fait l’objet d’une prise en charge spécifique (isolement pendant 10 jours, traitement des symptômes, identification des personnes contacts, etc.).
Conduite à tenir face à un cas suspect
Si un patient est repéré à risque et dans l’attente du résultat du test RT-PCR, une information doit lui être transmise afin de réduire le risque de transmission de l’agent pathogène à son entourage : limitation des contacts avec les proches, port du masque et adoption des gestes barrières, limitation des contacts avec les animaux.
Un dépliant d’information sur les bons réflexes face aux grippes aviaire et porcine est disponible sur le site de Santé publique France.
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