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Le marché des autotests en pharmacie est un secteur confidentiel, sous-utilisé. Mais, l’arrivée des tests antigéniques liés à la pandémie du Covid-19 pourrait bien rebattre les cartes.
L’argument phare de ces dispositifs médicaux de diagnostic in vitro est d’apporter une réponse rapide à une suspicion de maladie (cœliaque, tétanos, sida), de grossesse, d’infection (urinaire, Covid-19) ou encore de carence (fer)… Soit une première démarche d’investigation qui conduira, en cas de résultat positif, à une prise en charge médicale et à des examens poussés en laboratoire de biologie médicale. Mais leurs prix, mêmes accessibles, constitue toujours un frein quand le parcours de soins habituel offre, lui, un remboursement des actes. « En France, tout est remboursé. Dès que l’on doit payer de sa poche, cela réduit drastiquement le potentiel client. On s’adresse uniquement à ceux qui en ont les moyens ou à ceux qui sont prêts à payer un diagnostic sans être remboursé. Dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne, l’Angleterre ou encore la Suisse, les gens ont pris l’habitude de payer », observe Oren Bitton, directeur européen OTC chez Biosynex. Néanmoins, « depuis la pandémie, les tests rapides sont entrés dans le quotidien des gens. Ces derniers ayant été abreuvés d’informations à leurs sujets, ils en connaissent désormais le fonctionnement et l’intérêt. Et les pharmaciens, qui se sont considérablement impliqués durant cette période, sont devenus des acteurs clés dans le dépistage du Covid-19 », explique Oren Bitton. Cette démocratisation des tests rapides pourrait donc rejaillir sur le marché tout entier, après son net ralentissement ces deux dernières années en raison de la pandémie.
Vers une généralisation des autotests
« Enormément de pharmaciens nous ont commandé des descentes de différents types d’autotests pour les conseiller », affirme Oren Bitton, tout en précisant que des moyens vont être réunis pour leur bonne délivrance et leur mise en avant (formations, affiches d’officine, flyers grand public). « C’est un vrai changement d’habitude qui pourrait être bénéfique à la catégorie des autotests », confirme Edouard Rauline, directeur de la société Medisur qui pointe l’opportunité pour le pharmacien « de développer son image de conseil ». Comme, par exemple, « en parlant de l’autopalpation qui permet aux femmes de devenir actrices de leur prévention, et pas seulement une fois par an, à l’occasion d’une visite chez le gynécologue », poursuit Edouard Rauline, directeur de la société Medisur qui a lancé ses coussinets d’autopalpation Aware en 2020. L’innovation reste le fer de lance du secteur. Annoncé pour décembre prochain, en cours de marquage CE : l’autotest multiplex CovGrip d’AAZ permettra de trancher entre une infection au Covid-19 et une simple grippe. Egalement dans les tuyaux de cette société : un autotest pour détecter l’hépatite C et un autre, qui permettra de déterminer si les anticorps anti-Covid 19 sont protecteurs (ou non) face aux nouvelles souches de Covid (lancements en 2022).
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