Monkeypox : vers un remboursement des tests ?

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Monkeypox : vers un remboursement des tests ?

Publié le 25 juillet 2022
Par Laurent Lefort
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La Haute Autorité de santé (HAS) est favorable au remboursement par l’Assurance maladie des tests de détection du virus Monkeypox par amplification des acides nucléiques (TAAN). Dans son avis publié le 25 juillet, la HAS souligne toutefois que le diagnostic d’infection par le virus Monkeypox (variole du singe) est avant tout clinique, ce qui signifie que la détection par TAAN (qui incluent les tests PCR) ne doit être effectué qu’en cas de doute persistant après examen clinique (un tableau pas suffisamment explicite, donc). « Le recours à ce type de test se limite aux cas suspects et possibles (…) et n’est pas nécessaire en l’absence de symptômes. » Pas question donc de dépister à tout-va.

La HAS recommande d’ailleurs « selon le contexte clinique et le type de lésions observées » d’effectuer « par ordre de priorité » des prélèvements au niveau des muqueuses (génitales et anales), des prélèvements cutanés et des prélèvements de la sphère oropharyngée (les prélèvements nasopharyngés étant possibles ».

Un ou deux prélèvements suffisent habituellement. Les résultats doivent être rendus le plus rapidement possible, insiste la HAS. En effet, d’eux dépend le maintien ou la levée de l’isolement.

Une liste des TAAN évalués et validés par le Centre national de référence des orthopoxvirus, gage de leur fiabilité, doit être publiée prochainement. Spécifiques du Monkeypox, ces TAAN doivent cibler de préférence les gènes de virulence situés en partie centrale du génome viral, car ils sont plus stables.

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Du côté des vaccins

La société danoise Bavarian Nordic a quant à elle annoncé lundi 25 juillet  dans un communiqué l’obtention d’une extension de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne de son vaccin Imvanex dans la prévention de Monkeypox.

Imvanex fait partie avec Jynneos des deux vaccins vivants antivarioliques autorisés à titre dérogatoire dans le traitement prophylactique contre la variole du singe.

En France, 1567 cas confirmés ont été recensés par Santé Publique France, selon le bilan arrêté au 21 juillet.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété samedi 23 juillet que l’épidémie constituait une urgence de santé publique de porté internationale.