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Les tests de grossesse pourraient sortir du monopole pharmaceutique

Publié le 10 novembre 2007
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Lorsque Dominique Leclerc, député UMP d’Indre-et-Loire, s’enquiert de l’avis de Roselyne Bachelot sur la proposition de Xavier Bertrand, son prédécesseur, de libéraliser la vente des tests de grossesse*, rappelant et partageant le mécontentement soulevé auprès du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, il reçoit une réponse qui n’est pas forcément celle à laquelle il s’attendait. « Le ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports est favorable à la sortie du monopole pharmaceutique des autotests de grossesse, cela afin d’en faciliter l’accès, notamment aux plus jeunes, et de favoriser le diagnostic rapide de la grossesse. Cela permettrait aux femmes qui sont dans les situations les plus difficiles d’avoir accès dans de meilleures conditions à l’IVG, notamment par la voie médicamenteuse », peut on lire dans le Journal officiel-Sénat du 18 octobre.

L’Afssaps cautionne

Propos aussitôt complétés : « Les conséquences d’une telle mesure en termes de fiabilité et de sécurité ont été appréciées par l’Afssaps […] qui, à plusieurs reprises, a indiqué qu’aucun obstacle majeur ne s’oppose à la sortie du monopole pharmaceutique de ces produits […] spécifiquement conçus pour être utilisés par le grand public : notice adaptée, simplicité de lecture et d’interprétation des résultats. »

Finalement, comme le précise également la réponse, il ne reste plus qu’à apporter une modification législative à l’article L. 4211-1 du Code de la santé publique. Son introduction dans un prochain vecteur législatif est envisagée. Et le tour sera joué.

* Question écrite n° 00933, publiée dans le « JO Sénat » du 19.7.2007.

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