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EN PRATIQUE : LES TESTS DE GROSSESSE
AU COMPTOIR : « J’ai un retard de règles. Je voudrais un test de grossesse »
« J’ai eu un rapport non protégé dix jours après mes règles. Je ne me suis pas vraiment inquiétée. Mais je n’ai pas eu mes règles à la date prévue, ce qui est pour moi très inhabituel.
Je ne souhaite pas être enceinte pour l’instant. Je voudrais savoir à partir de quel moment je peux faire un test de grossesse. »
Votre réponse
LES SÉCRÉTIONS OVARIENNES DE LA GROSSESSE- Au début du cycle, le taux d’estrogène est faible. Il s’élève au cours de la phase folliculaire et offre un terrain propice à la fécondation.- La progestérone, sécrétée après la rupture folliculaire par le corpus luteum, contre les effets de l’estrogène.- Si l’ovule est fécondé, les taux d’estrogène et de progestérone restent élevés.- L’ovule fécondé, appelé ovocyte, s’implante dans la paroi de l’utérus et produit l’« hormone de grossesse », l’hCG.« Dès maintenant. Les tests peuvent s’employer à partir du premier jour présumé de retard des règles. Le test que je vous conseille s’utilise à tout moment de la journée, a fortiori si vous avez déjà plusieurs jours de retard. Son mode d’emploi est simple et vous pourrez lire le résultat en cinq à dix minutes. Attention, utilisez le test sitôt après ouverture du sachet ! »
Quand le faire
La fiabilité du résultat donné par un test de grossesse est la principale préoccupation. Il peut rester préférable de faire le test sur les urines du matin parce qu’elles sont plus concentrées. En fait, les tests de grossesse sont utilisables à tout moment de la journée, surtout si la patiente a déjà plusieurs jours de retard. Elle ne doit simplement pas boire de façon excessive pour se forcer à aller aux toilettes. Les tests livrent leur résultat en moins de cinq minutes ou en dix minutes au maximum (pour Indicatest Millenium, présenté en godet-test). Ils peuvent être effectués dès le jour présumé des règles (ou 19 jours après le rapport supposé fécondant si la date des règles n’est pas connue).
– Trois cas particuliers
-> Si les cycles sont irréguliers, le cycle le plus long doit servir de base. Il suffit d’y ajouter un jour pour pratiquer le test.
-> En cas de doute sur le jour présumé des règles, demander à la patiente quelle est la date du premier jour de ses dernières règles, en lui rappelant que c’est le premier jour du cycle.
-> Si la femme a pris la pilule du lendemain, compter 17 jours après la prise du dernier comprimé de la contraception d’urgence.
La sensibilité en question
La sensibilité d’un test de grossesse est inversement proportionnelle à la fiabilité du résultat. Plus un test est sensible, plus il détecte un niveau faible d’hormone de grossesse. En toute logique, le risque de faux positif s’accroît. Les avis sont donc partagés. Selon certains fabricants, un test sensible à 50 UI/l de l’hormone chorionique gonadotrope (hCG) s’avère plus fiable qu’un test sensible à 20 ou 25 UI/l au jour présumé des règles.
– Leurs arguments ?
La présence de l’hCG à un niveau inférieur à 50 UI/l le jour présumé des règles peut signer une grossesse mais aussi une fausse couche. Dans 30 % des cas environ, une grossesse se termine spontanément dans les deux premières semaines suivant la fécondation. Le taux d’hCG augmente jusqu’à la fausse couche puis disparaît complètement en une à deux semaines. Si un test est effectué le jour présumé des règles et que sa sensibilité est de 25 UI/l, il peut détecter l’hCG avant qu’elle ne soit totalement évacuée et donc donner un faux résultat positif.
Prélude, Babycheck Plus, Babycheck-1 Direct, Rapid hCG, Primacard, Primastick, Elle-Test, G.Test Screen, Indicatest, Révélatest Immédiat sont des tests de grossesse sensibles à 25 UI/l ou moins.
Les difficultés d’interprétation
– Une bande apparaît dans la fenêtre de résultat mais l’intensité en est très faible
Une bande de plus forte intensité apparaît dans la fenêtre de contrôle : le résultat est positif mais l’intensité de la bande de résultat varie en fonction du taux d’hCG. Si le test a été réalisé le jour de la date présumée des règles, il est normal que l’intensité de la bande soit plus faible.
– Des traînées apparaissent dans la fenêtre de résultat : ces traînées sont apparues lors de la migration mais disparaîtront rapidement.
Il ne faut pas les confondre avec une bande de résultat.
– Au bout de 10 minutes, aucune bande n’est apparue dans la fenêtre de contrôle : le test n’a pas fonctionné correctement.
Suspecter une trop faible quantité d’urine déposée ou une mauvaise conservation du test (test retiré trop tôt de son emballage avant utilisation, les anticorps étant sensibles à la chaleur et à la lumière).
Lors de la délivrance, il faut préciser que le test doit être utilisé immédiatement après la sortie de son sachet.
Il est également possible de réimprégner la mèche dans les 15 minutes suivant la réalisation du test.
Il est important de poser le test sur une surface plane. Sinon, l’urine ne migre pas et le test ne peut fonctionner. Il faut alors recommencer avec un autre test.
– Le résultat ne prête pas à discussion, mais quelle conduite tenir ?
-> Le test est négatif : si les règles ne surviennent pas dans un délai de trois jours, il faut inviter la cliente à renouveler le test.
Si le test reste négatif et que ses règles ne surviennent toujours pas, elle devra consulter son médecin.
-> Le test est positif : orienter la patiente vers le médecin pour confirmer le diagnostic.
POUR APPROFONDIR : La « réaction sandwich », principe de base
TEST DE GROSSESSELes tests de grossesse actuels sont fiables à plus de 99 %. Ils détectent l’hCG à partir d’une concentration de 25 à 50 MUI/ml. Ils exploitent la technologie des anticorps monoclonaux sur la molécule complète d’hCG (chaînes alpha et bêta), ce qui élimine tout risque de réactions croisées avec d’autres hormones sécrétées pendant le cycle menstruel (notamment la LH dont la partie alpha pouvait dans les tests de première génération être facilement confondue avec la partie alpha de l’hCG).
La plupart des tests actuels utilisent un principe de migration de l’urine contenant l’hCG sur une membrane jusqu’au siège de la réaction où sont fixés les anticorps qui vont capter l’hCG, c’est la «réaction sandwich».
EN PRATIQUE : LES TESTS D’OVULATION
AU COMPTOIR : « Je n’arrive pas à mettre en évidence ma période de fertilité »
« J’ai très envie d’avoir un enfant. Malheureusement, je n’arrive pas à être enceinte. Existe-t-il un moyen de savoir quelle est la période idéale de fécondation ? »
Votre réponse
« Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous devez identifier les jours les plus fertiles de votre cycle en détectant le pic de l’hormone lutéinisante, grâce à un test d’ovulation. Cette hormone déclenche l’ovulation 24 à 36 heures plus tard. Grâce à cette indication, vous saurez que les deux jours suivants sont les jours les plus fertiles. Vous devez alors faire coïncider vos rapports avec cette période. »
Le mode d’emploi
Les tests d’ovulation aident les femmes à identifier leur pic de LH en 5 jours. Tant que le test effectué un jour donné est négatif, on recommence le lendemain jusqu’à l’obtention d’un résultat positif. Une fois ce pic mis en évidence, la série de tests doit être arrêtée. Des rapports sexuels s’imposent dans les 48 heures.
Le premier test peut être réalisé à n’importe quel moment de la journée, mais la patiente doit effectuer les suivants environ à la même heure chaque jour. Il est important de ne pas avoir uriné au moins 4 heures avant de pratiquer le test. La plupart des femmes estiment donc qu’il est plus facile de le réaliser le matin au réveil. La femme ne doit pas boire abondamment avant l’heure choisie pour réaliser ce test car ceci peut diminuer la concentration de LH et rendre le résultat plus difficile à lire.
Le jour de départ
Pour le déterminer, il faut poser la question : « Quelle est la date du premier jour des dernières règles ? » La réponse permet de calculer le jour à partir duquel doit commencer la série de tests. Ce jour dépend du cycle. La patiente doit alors se reporter au tableau des cycles situé dans la notice. Il permet de déterminer quand commencer le test en fonction de cette variable propre à chaque femme.
-> Si le cycle dure normalement 28 jours, compter 11 jours à partir du début des dernières règles. C’est ce jour-là que doit être effectué le premier test.
-> Si la durée du cycle varie d’un mois à l’autre, prendre la durée la plus courte sur les six derniers mois.
-> Dans le cas d’un cycle dépassant 40 jours, le premier test de la série doit être effectué 17 jours avant la date prévue des prochaines règles.
Les cycles irréguliers
L’ovulation est précédée de 24 à 36 heures par une forte augmentation de la sécrétion de l’hormone LH. Ce pic de LH est très bref et la période de stricte fertilité de la femme ne dure que 2 jours par mois. Si la durée moyenne des cycles fluctue de plus de 3 ou 4 jours, ce qui peut arriver après un arrêt récent de la pilule, une seule boîte contenant cinq tests peut ne pas suffire, il faut alors utiliser une partie ou la totalité d’une seconde boîte jusqu’à ce que le test se révèle positif.
Les tests d’ovulation permettent aussi de révéler un dysfonctionnement hypophysaire lorsque, bien utilisé pendant 5 jours consécutifs ou plus, le test reste négatif. Cela signifie que la production de LH est insuffisante pour atteindre le palier de concentration requis (30 UI/l) affirmant que le test est positif et que l’ovulation va se déclencher. L’infertilité touche 27 % des femmes.
Les causes d’erreur
Le test risque de ne pas fonctionner convenablement si la quantité d’urine déposée est insuffisante.
A la lecture, le résultat peut apparaître douteux chez la femme enceinte ou si elle l’a été récemment, ou encore si elle est ménopausée.
La même chose peut arriver si la femme prend des médicaments pouvant provoquer une perturbation du cycle hormonal sexuel, notamment les traitements provoquant une variation des hormones LH, FSH et hCG qui peuvent être utilisées pour augmenter la fertilité (Gonadotrophine Chorionique Endo, Humégon, Néo-Pergonal…).
Le citrate de clomifène (Clomid, Pergotime) n’affecte pas le résultat du test mais peut affecter la durée du cycle de la femme. Elle peut alors être amenée à utiliser une seconde boîte, en partie ou en totalité.
POUR APPROFONDIR : Situer l’ovulation par les méthodes naturelles
LES SÉCRÉTIONS HYPOPHYSAIRESLa contraception fait appel à quelques méthodes dites naturelles.
Elles ne sont plus beaucoup utilisées mais représentent une alternative potentielle à une contraception oestroprogestative ou permettent de situer la date de l’ovulation.
La méthode du calendrier
– Son principe : observer la durée des cycles pour calculer la date de l’ovulation.
– Ses limites : dans le cas de cycles irréguliers, la date retenue pour un cycle n’est pas obligatoirement la bonne pour le suivant.
La courbe des températures
– Son principe : il se produit un décalage thermique de 0,2 à 0,5 °C après l’ovulation.
– Ses limites : méthode ni pratique, ni fiable.
L’élévation de la température peut être liée à d’autres facteurs. La température n’augmente qu’environ 24 à 48 heures après l’ovulation, or l’ovule, lui, ne survit que 24 heures. Certaines femmes n’ont pas forcément de variation thermique après l’ovulation.
L’observation de la glaire
– Son principe : la glaire devient abondante, transparente et fluide au moment de l’ovulation.
– Ses limites : méthode peu précise, soumise à variations et désagréable à pratiquer.
EN PRATIQUE : LES AUTRES TESTS
AU COMPTOIR : « Je voudrais des bandelettes pour savoir si j’ai de l’acétone »
« Je suis traité par insuline mais mon diabète n’est pas bien équilibré en ce moment. Mes glycémies sont beaucoup trop fortes, je voudrais être certain de ne pas avoir non plus d’acétone dans le sang.
Avez-vous des bandelettes qui me permettraient de le contrôler ? »
Votre réponse
« Vous avez raison, il faut vérifier régulièrement la présence d’acétone. Mais il n’y a pas de bandelette pour rechercher l’acétone dans le sang. Il existe des comprimés réactifs pouvant s’utiliser sur l’urine ou le sang. Les bandelettes, quant à elles, ne détectent l’acétone que dans l’urine. »
Les bandelettes
Elles permettent la détection de nombreux paramètres : les protéines, le glucose, le sang, les corps cétoniques…
Le test consiste à tremper la bandelette dans l’urine, à la retirer immédiatement et à l’égoutter en tapotant la tranche.
Respecter le temps d’attente nécessaire avant la lecture, puis comparer les couleurs avec l’échelle de référence, en tenant la bandelette horizontalement.
L’urine doit être recueillie dans un récipient propre et sec, bien rincé à l’eau claire, sans antiseptique, ni désinfectant, ni conservateur.
Les comprimés réactifs
Deux modes opératoires se rencontrent.
– Clinitest : pour mettre en évidence le glucose, on place le comprimé dans un tube contenant cinq gouttes d’urine et on ajoute dix gouttes d’eau. La lecture colorimétrique se fait au bout de 15 secondes.
– Acétest : placer sur une feuille blanche un comprimé, déposer directement dessus une goutte de sang ou d’urine et lire le résultat au bout de 30 secondes.
Ne pas toucher le comprimé avec les doigts (contamination et corrosivité).
POUR APPROFONDIR : Faux positif ou faux négatif
La détection par bandelettes ou comprimés est influençable. Des substances ou des manipulations inadéquates peuvent fausser le résultat.
Glycosurie
– Faux négatif en présence d’une diurèse importante associée à une faible glycosurie (dans ce cas, associer la lecture de la densité urinaire), en présence d’une multiplication bactérienne (lire le pH), si le patient a pris des salicylés, de la vitamine C à une dose supérieure à 500 mg/jour.
– Faux positif en présence de traces de détergent.
Cétonurie
– Faux négatif en présence d’une multiplication bactérienne qui consomme les corps cétoniques.
– Faux positif en présence de L-dopa, de dérivés de la 8-hydroxyquinoléine ou de captopril qui colore l’urine en rouge.
Hématurie
– Faux négatif si les urines sont très concentrées ou pas homogénéisées, si la protéinurie est trop forte, si la personne a mangé de la betterave ou de la rhubarbe ou a pris du captopril.
– Faux positif en présence d’hypochlorites ou d’infections urinaires.
Protéinurie
– Faux négatif si la diurèse est trop importante.
– Faux positif avec des urines très alcalines ou en présence de traces de désinfectant ou de détergent résiduel, en présence de polyvinylpyrrolidone, d’antiseptiques (ammonium quaternaire, chlorhexidine).
Leucocyturie
– Faux négatif en présence d’une glycosurie élevée (plus de 30 g/l), d’une forte protéinurie (plus de 3 g/l), d’une densité élevée, de certains antibiotiques (céfalexine, gentamicine, nitrofurantoïne) ou de certains conservateurs (formaldéhyde).
– Faux positif possible chez la femme en cas de contamination vaginale.
Nitriturie
– Faux négatif devant une diurèse importante, des germes ne réduisant pas les nitrates (streptocoques, gonocoques, Mycobacterium tuberculosis), une urine retenue moins de 3 heures dans la vessie ou si le patient a pris plus de 250 mg par jour d’acide ascorbique.
Arrêter toute antibiothérapie trois jours avant le test.
– Faux positif avec les médicaments colorant l’urine en rouge (captopril…).
Bilirubinurie
– Faux négatif si le flacon est resté à la lumière (oxydation), si le patient a pris plus de 250 mg par jour d’acide ascorbique, en présence de chlorhexidine.
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Urobilinogène
– Faux négatif si le flacon est resté à la lumière, en présence d’antibiotiques, de riboflavine.
EN PRATIQUE : LES TESTS LIÉS À L’ÂGE
AU COMPTOIR : « Avec l’âge, j’aimerais mieux surveiller ma santé »
« Maintenant que j’ai largement dépassé la quarantaine, je me dis que je dois faire plus attention à moi. J’ai lu dans je ne sais plus quel magazine que l’on pouvait contrôler soi-même si tout allait bien. Pour moi qui ne prend jamais le temps d’aller chez le médecin, je trouve que c’est une aubaine. »
Votre réponse
« Il existe en effet un certain nombre d’autotests que vous pouvez utiliser tranquillement chez vous, sans avoir recours à la traditionnelle prise de sang. L’un d’entre eux est destiné à mettre en évidence la période de la préménopause. Un autre permet d’avoir une estimation de votre taux de cholestérol. Le dernier cherche à détecter la présence de sang dans les selles, ce que votre médecin estime peut-être nécessaire. J’insiste d’ailleurs pour vous dire que rien ne remplace une visite régulière chez le médecin. »
Le test de ménopause
La période qui précède la ménopause est caractérisée par des symptômes peu agréables : troubles du sommeil, irritabilité, sueurs, bouffées de chaleur, prise de poids, douleurs aux seins…
Une prise en charge précoce des symptômes de la ménopause peut rassurer la patiente et accroître sensiblement son adhésion au traitement hormonal de substitution. Un test, Menotime, s’adresse aux femmes d’au moins 45 ans.
– Principe
Ce test se fait sur les urines à n’importe quel moment du cycle. Il détecte un taux de FSH supérieur ou égal à 25 UI/l.
Chez la femme en âge de procréer, le taux normal de FSH est de 0,5 à 10 UI/l. Il est suffisant pour amener le follicule ovarien à maturation. A l’approche de la ménopause, la réserve naturelle de follicules s’épuise et, de ce fait, l’hypophyse doit sécréter davantage de FSH pour que ceux restant mûrissent.
Un taux de 25 UI/l et plus signe l’entrée de la femme dans la périménopause.
– Mode d’emploi
Deux cartes-tests sont disponibles. Le premier test est réalisé de préférence le matin sur des urines concentrées, le second devant être utilisé 5 à 7 jours plus tard pour confirmer le résultat. Le principe de fonctionnement de ce test est identique à celui des tests d’ovulation (existence d’une bande-test qui doit être au moins aussi foncée que la bande-contrôle au bout de 5 minutes).
Le test de cholestérol
Le dérèglement du métabolisme des lipides se traduit, entre autres, par un taux de cholestérol total trop élevé. Ce risque s’accroît avec l’âge, mais la Fédération française de cardiologie recommande à tout adulte de plus de 25 ans de contrôler son taux de cholestérol idéalement au moins une fois par an.
Une question est donc à poser systématiquement : à quand remonte votre dernier bilan sanguin ?
– Principe
Cholescreen est un test quantitatif qui mesure le cholestérol à domicile. Il est surtout destiné aux adultes présentant un ou plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaire (tabac, surpoids, hypertension, diabète…), aux femmes sous contraceptif oral et chez tout patient sous médicament hypolipémiant qui souhaite effectuer un contrôle à domicile.
Ce test colorimétrique livre un résultat en dix minutes au maximum. La lecture se fait par rapport à une table de correspondance.
– Mode d’emploi
Réalisé à partir d’une goutte de sang recueillie au bout du doigt à l’aide d’un autopiqueur (fourni), le test lit des taux de cholestérol compris entre 1,25 et 4 g/l (3,225 et 10,32 mmol/l).
Concernant la quantité de sang à déposer, la goutte doit remplir le puits du test, jusqu’au seuil de remplissage matérialisé par un cercle noir. Il faut ensuite attendre 2 à 3 minutes avant d’actionner vers la droite une tirette qui lance la réaction. Ces deux à trois minutes représentent le temps nécessaire pour obtenir la filtration du cholestérol plasmatique.
– Ses limites
Le test ne mesure que le cholestérol total, ce qui est insuffisant pour évaluer correctement le risque coronarien mais permet d’alerter sur une anomalie.
Il peut être un réel outil de santé publique, pour peu qu’il soit délivré avec des explications et des conseils précis.
Le test de dépistage du sang dans les selles
Les tests de dépistage du sang dans les selles permettent de mettre en évidence les premiers signes de maladies gastro-intestinales, dont le cancer colorectal, fréquent et grave. Silencieux, il évolue lentement. En phase précoce de développement, il guérit dans 90 % des cas. Il survient plus volontiers après 45 ans. Une fois sur deux il saigne, mais cela ne se voit pas à l’oeil nu. Les hémorragies sont dites occultes.
Ces tests sont positionnés dans le cadre de la prévention du cancer colorectal, dans la recherche de polypes ou de diverticules intestinaux.
Il existe des patients à risque plus élevé que la moyenne : ceux qui ont un père, une mère, un frère ou une soeur déjà atteint.
Ces tests peuvent aussi participer au diagnostic de colites et de fissures anales…
– Les comprimés réactifs Hématest
-> Leur principe
Il repose sur une réaction chimique fondée sur les propriétés peroxydasiques de l’hémoglobine qui catalyse l’oxygène d’un chromogène (composant du comprimé réactif avec le peroxyde) pour provoquer une coloration bleue.
Un échantillon de selles est étalé sur un papier-filtre (fourni). Le comprimé est placé au centre de l’échantillon et humidifié par une goutte d’eau. Le papier-filtre doit être examiné au bout de deux minutes, à la recherche d’une coloration bleue autour du comprimé.
Ne pas tenir compte d’une coloration apparaissant sur ou sous le comprimé ou sur le papier-filtre après un temps de lecture dépassant 2 minutes.
-> Les limites
Effectuer l’analyse sur plusieurs portions de selles car le sang n’est pas toujours uniformément dispersé (il y a 50 comprimés par boîte).
L’ingestion de viande crue ou saignante, de raifort et de certains fruits peut générer un faux positif.
– Le kit Hemocheck
Ce test de dépistage de sang dans les selles ne nécessite pas la manipulation de matières fécales.
Il n’impose aucune restriction alimentaire (une consommation de melon, de vitamine C ou de viande rouge n’interfère pas sur le résultat du test).
-> Son principe
A la différence du test de référence Hémoccult II (pour lequel l’intervention du patient se limite au dépôt de fragments de selles sur la plaquette), le test Hemocheck peut être réalisé sans le concours d’un laboratoire de biologie et d’analyses médicales.
Le réactif utilisé dans ce test est la tétraméthylbenzidine (TMB). Il réagit en présence des pseudo-peroxydases libérées lors de la dégradation de l’hémoglobine (et non avec celles d’origine alimentaire). Le processus d’hémolyse se produit lorsque les selles sont en contact avec l’eau de la cuvette des WC.
Avant de commencer la recherche, bien uriner pour éliminer des interférences liées à l’urine.
Dans un premier temps, la qualité de l’eau des toilettes est contrôlée en y déposant un feuillet-test. La croix, située au centre du feuillet, ne doit pas se colorer. Dans le cas contraire, la présence de substances chlorées risque de donner de faux positifs. Il faut alors vérifier l’absence de tout produit nettoyant, détergent ou désodorisant. Tirer plusieurs fois la chasse d’eau avant d’effectuer un nouveau contrôle avec un autre feuillet. Si le contrôle est à nouveau positif, le refaire deux ou trois jours plus tard. S’il est encore positif, il faut effectuer le test de détection du sang en utilisant d’autres toilettes.
Une fois l’étape de contrôle de l’eau réussie, un feuillet-test est jeté à la surface de l’eau après la défécation. En présence de sang, une croix située au centre du feuillet se colore en bleu-vert au bout de deux minutes (elle est comparée à une grille de résultat). Chaque feuillet est à usage unique. Si la réaction est positive, l’opération doit être renouvelée sur deux autres selles successives. Une dernière étape permet de vérifier la validité de la réaction positive. Un feuillet-test est déposé dans l’eau de la cuvette après avoir déversé la poudre de contrôle. Il doit se produire une réaction positive.
POUR APPROFONDIR : Du côté des « doctor tests »
Deux tests radicalement différents sont à l’origine de questions de vos patients.
– Le test de diagnostic rapide de l’angine
Il permet de diagnostiquer dans les cabinets médicaux les angines d’origine bactérienne. Son utilisation généralisée devrait permettre d’éviter six à sept millions de prescriptions d’antibiotiques. Les médecins se fournissent gratuitement et directement auprès du fabricant (International Microbio).
Ce test immunochromatographique se présente sous forme de bandelettes qui révèlent, par l’apparition de bandes mauves, la présence ou non d’antigène streptococcique.
Un écouvillon permettant un prélèvement de gorge est agité dans un tube d’extraction contenant deux réactifs : de l’acide acétique et du nitrite de sodium qui permettent l’extraction des antigènes bactériens. L’immersion de la bandelette dans l’éprouvette permet la migration, par capillarité, des antigènes jusqu’aux zones de test et de contrôle en 5 minutes au maximum. La réaction à l’intérieur de la zone test se fait par une réaction immunologique de type « sandwich ». Le test est sensible : les études de seuil de détection ont montré que la limite de détection était fixée à 10 000 bactéries par test.
– Les tests de l’ulcère gastrique
Ces tests permettent de contrôler l’éradication de Helicobacter pylori, une bactérie impliquée dans la genèse des pathologies ulcéreuses oesogastriques.
Deux tests sont disponibles : Heli-Kit et Helicobacter Test Infai. Ils sont l’un et l’autre non invasifs. Il s’agit de tests respiratoires à l’urée marquée au carbone 13.
Dans l’estomac, Helicobacter pylori produit de l’uréase qui hydrolyse l’urée en ammonium et bicarbonates. L’acidité ambiante favorise la transformation des bicarbonates en gaz carbonique. Ce dernier est absorbé et transporté jusqu’aux poumons avant d’être expiré. C’est l’air expiré qui est analysé.
Les techniques de prélèvement d’air expiré (par tube ou par sac) dépendent du choix de la méthode de mesure réalisée au laboratoire (par spectrométrie de masse isotopique ou par spectrophotométrie d’absorption dans l’infrarouge).
Ces tests, disponibles en officine, se pratiquent dans des laboratoires d’analyses médicales, de préférence le matin, quatre à six semaines après la fin du traitement d’éradication.
Le patient doit être à jeun, depuis la veille ou au moins six heures. Il ne doit de préférence avoir ni bu ni fumé.
COMMUNIQUEZ !
DES IDÉES DE VITRINES : Un mini check-up sans bouger de chez soi
LA CONCEPTION EN IMAGESIl y a fort à parier que la demande en home tests va aller en s’amplifiant. La vitrine de votre officine doit communiquer plusieurs notions : l’adéquation des home tests avec les besoins de vos clients, leur facilité d’utilisation à domicile, votre compétence et votre sérieux.La vitrine « maison des tests »
Affichez un plan d’appartement ou de résidence ou placez une maison de poupée dans la vitrine. A chaque pièce correspond symboliquement un autotest.
Dans la chambre des parents, mettez en évidence un test de grossesse, dans celle du bébé un test d’ovulation, dans la cuisine un test de détection du cholestérol, dans la salle de bains des bandelettes urinaires, dans les toilettes un kit de mise en évidence du sang dans les selles, dans le salon un test de ménopause. N’oubliez pas de légender les emplacements.
– Les slogans
– « Des outils d’avenir pour votre santé, chez vous, c’est déjà possible ! »
– « Grossesse, cholestérol, chercher, c’est trouver ! »
– « Les tests veillent sur vous et vous surveillent. »
La vitrine transgénérationnelle
Sur le mode du portfolio, transformez votre vitrine en album photos. Des photos (personnelles ou tirées de magazines) de bébé, de femme enceinte, de personnages plutôt bon vivants, de femmes d’âge mûr accompagnent la présentation des différents tests avec, en accroche : « A tout âge, prenez soin de votre santé », « Chez vous, autotestez-vous », « L’avenir de votre santé, c’est aujourd’hui chez vous ! ».
Quelle que soit la vitrine retenue, n’oubliez pas d’ajouter la mention « N’hésitez pas à nous demander conseil».
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : La pédagogie pour stimuler la demande
Les autotests appartiennent à un marché en phase de développement. Vous vous devez d’être explicatif et de démontrer votre savoir-faire. Vos clients, même s’ils sont plutôt intéressés, vous demanderons toujours des explications avant d’acheter ce type de produits. Même si une exception confirme la règle : les tests de grossesse. Les clients peuvent aussi venir vous demander conseil et seulement, dans un deuxième temps, acheter. L’achat spontané est rarement de mise. A vous de stimuler une demande d’information et d’affirmer votre compétence.
Peuvent être mis en avant les tests de grossesse, d’ovulation, de ménopause et les tests de cholestérol.
Vous pouvez également enrichir le rayon des lecteurs de glycémie, des autotensiomètres et des thermomètres.
Pour être vus, les autotests doivent évidemment se situer dans une zone de passage. Mais il y a un point particulier dont il faut tenir compte : la nécessité de respecter la confidentialité.
Idéalement, l’espace doit être en retrait du comptoir en y installant des chaises dans le but d’établir un dialogue et de favoriser l’écoute.
Dans l’élaboration du linéaire, mettez en place trois rayonnages situés entre 1 m 60 et 1 m 80 de hauteur sur 1 m à 1 m 20 de long. Vous disposerez sur le ou les rayonnages supérieurs les appareils de contrôle (autotensiomètres, thermomètres auriculaires et appareils de glycémie) et, sur les autres, les tests d’ovulation, de grossesse, de ménopause, de cholestérol…
Sur la réglette supérieure vous reprendrez le slogan de la vitrine et sur chaque réglette intermédiaire la mention :
-> « Pour contrôler », associé aux appareillages ;
-> « Pour savoir », associé aux autres tests.
Il est également possible de concevoir un linéaire entièrement consacré aux femmes (tests de grossesse, tests d’ovulation, tests de ménopause, produits d’hygiène intime et préservatifs).
Autre astuce : il ne faut pas hésiter à présenter un modèle de chaque autotest hors de son étui.
Placez un dépliant en libre accès sur le comptoir
Ce dépliant consacré aux tests de grossesse et d’ovulation, intitulé « Pour savoir », peut se décliner en quatre pages :
-> page 1 : les principes de fonctionnement ;
-> page 2 : quand et comment les utiliser ;
-> page 3 : la fiabilité de la réponse ;
-> page 4 : les tests d’ovulation (quand, comment, pour qui).
LES MOTS POUR CONVAINCRE : Rédiger un argumentaire
Souvent nous nous plaignons du manque de temps. Comment gagner du temps sur des explications ?
Tout simplement en créant un argumentaire qui rassemble tous les éléments positifs et tient compte des attentes de votre interlocuteur.
La mise au point de l’argumentaire
L’argumentaire permet de standardiser votre discours en rendant plus efficaces vos explications. Vous devez en détenir une trace écrite pour que toute l’équipe le mette à profit et le fasse évoluer. Il n’est pas nécessaire que la rédaction soit trop aboutie. Lister les grandes lignes suffit amplement. Il faut y adjoindre les réponses aux objections, c’est-à-dire l’argumentation adaptée aux questions et objections de vos clients. Trouver la meilleure réponse est un exercice d’équipe efficace, éducatif et distrayant.
La réponse à l’objection
Pour l’achat d’un test de grossesse ou d’ovulation, une cliente peut vouloir « être sûre que ça marche ». Si vous avez anticipé cette remarque, votre réponse ou celle de vos collaborateurs ne feront qu’une et seront d’autant plus rassurantes.
« Ce test est particulièrement fiable. Si vous voulez être absolument certaine du résultat, buvez peu la veille au soir et pratiquez-le sur les premières urines du matin, car ce sont les plus concentrées. »
Les mots à ne pas dire
Les expressions, terminologies scientifiques ou techniques sont à bannir de votre discours qui doit rester compréhensible par le plus grand nombre. Certains termes ou expressions comme « anticorps », « hormones » vous semblent connus de votre interlocuteur car ils sont utilisés dans la presse ou à la télévision. Vous ne connaissez cependant pas le contenu émotionnel qu’ils revêtent pour lui. Alors sachez utiliser des expressions simples et/ou donner l’explication des mots scientifiques incontournables.
DOCUMENTEZ-VOUS
ASSOCIATIONS
Fédération française de cardiologie
50, rue du Rocher, 75008 Paris – tél. : 01 44 90 83 83 –
fax : 01 43 87 98 12 – http://www.fedecardio.com
La Fédération française de cardiologie joue un rôle à la fois pour informer les professionnels, mais aussi les patients. Elle est à l’initiative de nombreuses campagnes (hypertension artérielle, formation aux gestes qui sauvent…). Elle milite en faveur d’une prévention primaire et secondaire pour plusieurs pathologies cardiovasculaires. Elle peut fournir aux patients les coordonnées des clubs « Coeur et santé », s’ils souhaitent s’y affilier.
Confédération pour le Mouvement français du planning familial
4, square Saint-Irénée, 75011 Paris – tél. : 01 48 07 29 10 –
http://www.planning-familial.org
En composant le numéro de téléphone national ou en faisant une recherche sur le site Internet, il est possible d’obtenir les coordonnées complètes des associations départementales et du centre de planning le plus proche.
Utile à connaître au comptoir pour renseigner des patients qui se trouvent dans des situations délicates : résultats non souhaités d’un test de grossesse, problème de contraception, rapport non protégé…
Association française pour l’étude de la ménopause (AFEM)
15, rue Daru, 75008 Paris – tél. : 01 42 67 77 47 –
http://www.menopauseafem.com/index.php3
L’AFEM a une vocation de recherche scientifique, mais également d’information auprès du corps médical et du grand public.
Elle publie une revue diffusée essentiellement auprès des gynécologues et des endocrinologues « Reproduction humaine et hormones ».
Son site propose un espace réservé aux professionnels de santé et un autre réservé au grand public. Pour tout ceux qui souhaitent avoir des informations générales sur la ménopause, ses troubles et ses traitements.
Un ou deux tests
Les boîtes contenant un seul test sont plutôt conseillées à des femmes qui savent déjà manipuler les tests, ont des cycles réguliers ou connaissent la date présumée de leurs règles.
Les boîtes de deux tests sont proposées aux clientes n’ayant jamais utilisé un test, ayant des cycles irréguliers ou ne connaissant pas la date de leurs règles, ainsi qu’à celles essayant d’avoir un enfant.
Optimiser le recueil des urines
-> Toilette locale au savon ou au liquide de Dakin, puis rinçage à l’eau.
-> Eviter les premières urines du matin trop concentrées et qui risquent de mettre en évidence des substances à l’état de traces.
-> Recueillir les urines du milieu du jet.
-> Analyser les urines dans l’heure qui suit le recueil.
-> En cas d’examen différé, conserver les urines au frais (pas plus de 4 heures). Les urines sont examinées après retour à température ambiante.
-> Elles doivent stagner trois heures dans la vessie pour le test des nitrites.
-> En période menstruelle, utiliser un tampon.
-> Chez le nourrisson ou l’incontinent, la poche stérile ne doit pas être appliquée plus de 20 à 30 minutes, sinon une contamination est possible.
Ce que cache l’acétonurie
L’acétone est un produit d’utilisation des graisses. Le corps utilise les graisses lorsqu’il n’a pas d’autres sources de carburant (par exemple si on est à jeun) ou s’il manque d’insuline. Dans ces deux cas, les graisses sont utilisées et leurs produits d’utilisation, les corps cétoniques, sont formés, s’accumulent dans le sang et passent dans les urines où ils peuvent être détectés au moyen de bandelettes réactives.
-> Premier cas : absence de sucre, acétone ++ : situation de jeûne.
-> Second cas : sucre +++ et acétone +++ :
la situation nécessite de manière urgente d’injecter de l’insuline d’action rapide. En effet, l’accumulation de corps cétoniques dans le sang peut aboutir à un état d’acidocétose.
Ménopause et conseils associés
La ménopause nécessite une prise en charge médicale. Néanmoins, si les signes cliniques sont gênants, des propositions peuvent permettre de les atténuer.
-> Contre les sueurs nocturnes, les bouffées de chaleur : les phyto-oestrogènes.
-> Contre les troubles du sommeil et la nervosité : une phytothérapie sédative (aubépine, Eschscholtzia, valériane).
L’AVIS DU SPÉCIALISTE : « Les tests de dépistage de la ménopause s’apparentent à des gadgets »
Alain Tamborini, médecin gynécologue du centre de traitement de la ménopause, service de gynécologie de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, membre de l’AFEM (Association française pour l’étude de la ménopause)
« Ces tests n’ont aucun intérêt en pratique dans la mesure où le taux de FSH peut s’élever plusieurs années avant l’entrée en ménopause et connaître des fluctuations en montagnes russes pendant la période de périménopause. Alors qu’elle ne souffre d’aucun trouble clinique et que ses cycles menstruels sont normaux, la femme va s’inquiéter inutilement en cas de test positif. Inversement, si elle pratique un test en période de périménopause à un moment où ses concentrations de FSH s’effondrent, un résultat négatif va l’induire en erreur. »
L’AVIS DU SPÉCIALISTE : « Les patients pourraient mesurer leur cholestérol à l’officine »
Pr Daniel Thomas, président de la Fédération française de cardiologie (FFC)
« Les mesures de prévention primaire ont prouvé leur efficacité. A la FFC, les cardiologues sont favorables à l’autovérification par les patients de leur taux de cholestérol. Le test de dépistage du cholestérol est un test fiable. Si, devant un résultat positif, le patient est tenté d’acheter de son propre chef un médicament, cela lui sera impossible. Le résultat permet donc de le sensibiliser et doit l’amener à consulter. Le médecin décidera de la conduite à tenir : nécessité d’un bilan biologique lipidique, d’un traitement…
On peut imaginer aller encore plus loin. Cela ne nous semble pas être une ineptie que les patients puissent à l’officine mesurer leur cholestérol, comme ils le font déjà pour la tension. »
Ce que les patients doivent savoir sur le test de cholestérol
Le test n’impose aucune restriction alimentaire préalable.
Il s’utilise à n’importe quel moment de la journée.
La conduite à tenir dépend du taux détecté.
-> Jusqu’à 2 g/l, le taux de cholestérol du patient est normal.
-> Entre 2 g et 2,4 g/l, il faut lui conseiller d’en parler à l’occasion à son médecin, pour peu qu’il n’ait pas d’autres facteurs de risque cardiovasculaire.
-> Au-dessus de 2,4 g/l (ou de 2 g/l en présence d’au moins un facteur de risque), il faut lui dire de consulter son médecin qui décidera de la marche à suivre.
Chaque fois que le taux de cholestérol dépasse 2 g/l, recommander vivement au patient de refaire un test deux semaines plus tard et envisager un régime pauvre en graisses.
-> Conseils associés : limiter ou supprimer totalement le tabac et l’alcool, surveiller la tension artérielle.
Connaître les limites du test
Le test de dépistage sanguin n’est pas utilisable en cas de constipation, de saignements d’hémorroïdes ou en période de règles. Deux jours avant de le pratiquer, éviter de prendre des médicaments contenant de l’aspirine ou des AINS et les crèmes et pommades rectales.
-> Si une croix orange (au lieu de bleu-vert) apparaît, la réaction est quand même positive.
-> S’il n’apparaît que de petites taches bleu-vert sur la croix, la réaction est considérée comme positive.
-> Attention, tous les polypes et cancers colorectaux ne saignent
pas au moment du test !
L’AVIS DU SPÉCIALISTE : « Un dépistage à réaliser en liaison avec le médecin »
Laurent Fayemendy, gastro-entérologue à Paris
« Selon deux études, l’une américaine, l’autre scandinave, la recherche de sang dans les selles chez les personnes de 55 ans et plus permet de réduire d’environ 20 % la mortalité par cancer colorectal. En France, le Guide de la gastroentérologie préconise la généralisation du dépistage du sang dans les selles à la suite d’une étude pilote conduite en Bourgogne. Un home test simple d’emploi et hygiénique paraît très intéressant et important pour l’acceptabilité par le patient. Je vois deux circonstances d’utilisation pour ce type de test : d’une part, chez des patients présentant des douleurs abdominales, d’autre part dans le cadre d’une politique globale de prévention du cancer colorectal chez les patients de plus de 55 ans sans antécédents familiaux. Ce dépistage doit être réalisé en liaison avec le médecin, seul apte à décider de la conduite à tenir. Je déconseille le recours à ces tests par des personnes de plus de 45 ans avec des parents ayant développé un cancer colorectal avant 65 ans. Le seul examen de dépistage recommandé chez ces personnes à risque est la coloscopie. Rien ne saurait la remplacer. »
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