IVG : les règles de délivrance de mifépristone et misoprostol bientôt assouplies

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IVG : les règles de délivrance de mifépristone et misoprostol bientôt assouplies

Publié le 6 avril 2020
Par Anne-Hélène Collin
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Pour prévenir les difficultés d’accès à l’interruption volontaire de grossesse en cette période de confinement, les ministères de la Santé et de l’Egalité entre les femmes et les hommes veulent autoriser la téléconsultation pour les IVG médicamenteuses, « si la femme le souhaite et si le praticien l’estime possible ». Ce qui assouplit les règles de délivrance de la mifépristone (Mifegyne) et du misoprostol (Gymiso, MisoOne), aujourd’hui réservés à l’usage professionnel*, puisque « en cas de téléconsultation, la femme pourra aller chercher le médicament en officine, en lien avec le médecin ou la sage-femme »,  après une téléconsultation d’information et de remise des ordonnances. Une troisième téléconsultation, de contrôle, est prévue dans les 14 à 21 jours qui suivent.

Attention, la mesure n’est pas encore opérationnelle. La Haute Autorité de santé, saisie en urgence, doit rendre son avis dans la semaine. Elle doit également se prononcer sur un possible allongement du délai de réalisation des IVG médicamenteuses en ville, qui pourrait ainsi passer de 7 à 9 semaines d’aménorrhée. 

* Mifegyne, Gymiso et MisoOne sont réservés à l’usage professionnel des médecins, sages-femmes, centres de planifications ou centres de santé ayant conclu une convention avec un établissement de santé qui réalise des interruptions de grossesse. 

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