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Intensification de l’épidémie de coqueluche : 22 % de tests PCR positifs et 28 décès enregistrés
Publié le 30 juillet 2024
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Depuis plusieurs semaines, la France fait face à une recrudescence notable de l’épidémie de coqueluche, comme en témoignent les indicateurs de surveillance de Santé publique France.
Surveillance en médecine de ville
Le réseau Sentinelles observe une augmentation significative des cas confirmés de coqueluche depuis avril, avec une intensification en juin. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2024, 225 cas ont été déclarés, contre aucun sur la même période en 2023. Les consultations de SOS Médecins pour coqueluche ont été multipliées par 75 entre les semaines 10 et 26 de l’année.Situation hospitalière
Aux urgences, le nombre de passages pour coqueluche reste très élevé, ayant été multiplié par 15 entre les semaines 10 et 27, avant de connaître une légère diminution. Les hospitalisations après passage aux urgences ont également augmenté, avec un nombre multiplié par 6 entre les semaines 10 et 29, et une hausse marquée depuis la mi-mai. Le réseau RENACOQ rapporte 199 nourrissons hospitalisés en 2024, dont 158 de moins de 6 mois, soit près de 5 fois plus qu’en 2023 (41 cas).Activité des laboratoires de biologie médicale
Depuis le début de l’année, les données de 3Labos indiquent 24 874 tests PCR positifs sur 112 938 réalisés, soit un taux de positivité de 22 %. Le nombre de tests PCR mensuels a été multiplié par 35 entre janvier (1 927 tests) et juin (67 730 tests).Décès liés à la coqueluche
Depuis janvier 2024, 28 décès ont été enregistrés, dont 20 enfants (18 âgés de moins d’un an) et 8 adultes (âgés de 51 à 86 ans). Le plus grand nombre de décès a été observé en juillet avec 9 cas. La résistance des souches aux macrolides reste faible, avec seulement 3 souches résistantes détectées sur 188 isolats testés (1,6 %) depuis le début de l’année.Perspectives et recommandations
L’ampleur et la durée de ce cycle épidémique demeurent incertaines. Malgré des signes de baisse pour certains indicateurs, une interprétation prudente est nécessaire en raison des données de juillet encore non consolidées. La vigilance reste essentielle, particulièrement avec la forte contagiosité de la coqueluche et la situation épidémiologique nationale et internationale, notamment en vue des Jeux Olympiques de Paris.Mesures de prévention
Santé publique France insiste sur l’importance de la vaccination des femmes enceintes, recommandée depuis avril 2022, pour protéger les nouveau-nés et les jeunes nourrissons. Le 22 juillet 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé que toute personne en contact avec un nouveau-né ou un nourrisson de moins de 6 mois reçoive un rappel vaccinal si leur dernière vaccination remonte à plus de 5 ans.Publicité
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Administration des vaccins : la formation des préparateurs entre dans le DPC
Ce n’était pas attendu avant la prochaine période d’obligation triennale (2026-2028), mais la formation des préparateurs à l’administration des vaccins est finalement intégrée au développement professionnel continu. Une évolution qui vient corriger une différence de traitement entre pharmacien et préparateur.
Le débat : Avez-vous déjà réalisé une action de formation au titre du DPC ? Je donne mon avis !