Fraude aux tests Covid-19 : des pharmaciens qui risquent gros

La fraude aux tests de dépistage du Covid-19, révélée par RTL le 13 juillet, est confirmée par l’Assurance maladie. « Au total, 353 officines sont, ou ont été, concernées par une action de contrôle », explique l’Assurance maladie ce 18 juillet. A début juillet, sur 184 officines dont les investigations sont finalisées, 150 dossiers ont été classés sans suite mais 34 dossiers ont « donné lieu à une ou plusieurs suites contentieuses, à savoir : 14 plaintes pénales + 11 signalements article 40 (saisie du procureur de la République, NdlR) ; 4 procédures conventionnelles ; 6 saisines ordinales + 3 signalements au Conseil de l’Ordre (L. 162-1-19 CSS) ; 3 procédures de pénalité financière », complète l’Assurance maladie. Les investigations sont encore en cours pour 169 officines.

Le préjudice financier est estimé à date à 53,3 millions d’euros. « Concernant les 34 pharmacies dont les pratiques suspectes ont été confirmées comme étant frauduleuses, 90 % des cas sont des facturations de tests à l’Assurance maladie par la pharmacie en tant que fournisseur sans que ces tests ne soient réellement livrés au professionnel de santé et, a contrario, les 10 % restants sont des dépistages fictifs (facturation des tests en tant qu’exécutant alors que le bénéficiaire n’a pas réellement été testé) », explique l’Assurance maladie.

En janvier dernier, un pharmacien parisien a été mis en examen pour une affaire similaire, un autre a été mis en cause, pour des montants de 18 millions d’euros pour le premier et 4 millions d’euros pour le second.