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« Etudiante, je réalise des tests antigéniques Covid-19 »

Publié le 16 janvier 2021
Par Favienne Colin
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En parallèle de la fac, Apolline Lefevre apporte son aide au dépistage du Covid-19 dans l’officine qui l’emploie.

Actuellement en 4e année d’études de pharmacie à la faculté de Tours (Indre-et-Loire), Apolline Lefevre a accepté de pratiquer les tests antigéniques Covid-19 dans l’officine qui l’emploie régulièrement depuis son stage de 2e année. « C’est bien de permettre aux pharmaciens d’officine, en première ligne pour prendre soin de la santé des populations, de participer à une nouvelle action de santé publique », explique-t-elle. Quelques jours après son premier test, elle se sentait déjà à l’aise. « Le tout premier était évidemment stressant », reconnaît celle qui, depuis la mi-novembre, a son poste de travail régulièrement installé dans le chalet à côté de la Pharmacie de Chécy (Loiret), pour pratiquer les dépistages. Apolline Lefevre a également été rassurée par la formation qu’elle a suivie. « J’ai été un peu impressionnée par le prélèvement, mais pas par les tests antigéniques. En travaux pratiques, on en fait beaucoup », se rappelle-t-elle. Depuis, elle a aussi bénéficié d’une formation théorique avec une infirmière enseignante. Cela a duré toute une après-midi. « Le lendemain, je me suis rendue dans un cabinet d’infirmières où on m’a proposé de venir pour m’entraîner au prélèvement. J’ai pu me familiariser avec le geste avant de me retrouver toute seule », poursuit l’étudiante qui suit en parallèle un master de recherche. Au début du dépistage, à la pharmacie, la jeune femme était la seule à officier comme préleveur. Et très vite, elle a mis en place des rituels. Ses disponibilités, limitées par les cours à la fac, sont inscrites sur un planning affiché dans l’officine en back-office. Au comptoir, l’équipe remplit son agenda de tests, au fil du temps, à raison d’un rendez-vous toutes les 10 minutes.

Trois analyses en même temps

Avant d’enchaîner les tests, Apolline Lefevre enfile des vêtements qu’elle réserve à l’activité et une longue blouse. Une fois dans son chalet, elle peaufine sa tenue avec une surblouse, une charlotte, une visière, des gants et enfin, au dernier moment, un masque FFP2.

Quand son patient arrive, il a déjà communiqué par téléphone les informations nécessaires, il va récupérer son dossier à un comptoir réservé aux tests, situé à l’entrée de l’officine et doté d’une protection en Plexiglas. « Là, une collègue imprime trois étiquettes autocollantes : une pour le tube, une pour le test et une pour le dossier afin d’assurer une bonne traçabilité », précise l’étudiante.

Le prélèvement réalisé, le patient repart la plupart du temps attendre au chaud dans sa voiture. La jeune femme peut lancer le test. Elle dispose de trois minuteurs pour être en mesure de surveiller jusqu’à trois analyses en même temps. Une fois le verdict tombé, il est communiqué à un pharmacien pour un double contrôle. Quand le dossier est signé, le diplômé présent au comptoir avancé peut donner et expliquer le résultat au patient. Et, aux positifs, préciser les démarches à suivre.

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Apolline Lefevre semble apprécier l’expérience. Avec un bémol. « Pour nous, les étudiants en pharmacie qui prélevons, il n’a pas été prévu de prime de risque, ni même de salaire majoré. Nous sommes mobilisés, mais nous ne sommes pas reconnus ». C’est dit.

BIO Apolline Lefevre

2016

Obtention du bac à Saint-Jean-de-Braye (Loiret)

2016

Commence ses études à la faculté de pharmacie de Tours (Indre-et-Loire)

2017

Début de sa collaboration avec la Pharmacie de Chécy (Loiret)