Epidémies saisonnières : deux syndicats des Alpes-Maritimes montent au créneau

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Epidémies saisonnières : deux syndicats des Alpes-Maritimes montent au créneau

Publié le 16 janvier 2025 | modifié le 28 janvier 2025
Par Oriane Raffin
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Les représentants des pharmaciens des Alpes-Maritimes s’expriment à leur tour sur l’annonce, par le ministère de la Santé, de mettre fin au remboursement des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) Covid-19 et des masques.

Après les syndicats nationaux, ce sont les syndicats locaux qui réagissent à l’annonce, mardi 14 janvier 2025, par le ministère de la Santé, de la volonté de mettre fin aux mesures de l’Etat d’urgence lié au Covid-19, et en particulier, la fin du remboursement des Trod Covid-19. Ainsi, les syndicats de pharmaciens des Alpes-Maritimes (FSPF et USPO), dans un communiqué conjoint, demandent le maintien du dispositif, craignant « les risques d’une désorganisation en cas de réapparition du virus ». 

« Cela va à l’inverse de nos manières de réfléchir : il est plus raisonnable d’éviter les situations de crise. Et le seul moyen, on l’a vu pendant le Covid-19, c’est de tester, tracer et isoler. Cela fonctionne ! », appuie Raphaël Gigliotti, co-président de la FSPF 06, contacté par Le Moniteur des pharmacies. Il réclame que ces mesures soient inscrites dans le droit commun. Tout en précisant que le remboursement des tests ne doit pas se limiter à la pharmacie, mais concerner tous les professionnels de santé : médecin généraliste, dentiste, etc.

Les syndicats des Alpes Maritimes estiment par ailleurs que les mesures de prévention doivent être étendues à la gestion des épidémies de grippe, alors que de nombreux hôpitaux français sont actuellement en plan blanc« L’idée n’est pas de faire des dépenses pour faire des dépenses, mais de dépenser peu pour faire de la prévention, qui permet de gagner énormément sur la gestion de crise, précise Raphaël Gigliotti. J’imagine que l’hôpital est d’accord avec nous. On a l’impression que les pouvoirs publics n’ont rien retenu de ce qu’il s’est passé ».

Une nouvelle dispensation sans ordonnance ?

Dans cette perspective, la prise en charge des masques pour les patients contaminés et leur entourage semble une évidence. « Pour les quelques centimes que coûte un masque, si cela peut éviter une hospitalisation, c’est essentiel », ajoute Raphaël Gigliotti. Les syndicats des Alpes Maritimes demandent également la possibilité de délivrer directement l’antiviral oseltamivir (Tamiflu), en cas de test positif au virus de la grippe, afin de réduire la durée et la gravité des symptômes, et à titre préventif pour l’entourage du malade. 

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