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Dispensation d’antibiotiques dans l’angine et la cystite : tout sera prêt pour mars !
Ce jeudi 11 janvier marquait le premier round des négociations conventionnelles thématiques entre l’Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens. Il était axé sur la prise en charge des angines et des cystites à l’officine. Dès le mois de mars, les pharmaciens pourront délivrer des antibiotiques sans prescription médicale après réalisation de tests rapides d’orientation diagnostique (Trod). Mais il reste à en fixer la rémunération avant le lancement début mars.
« Qu’est ce qui justifie qu’on vous donne plus ? », interrogent les services de l’Assurance maladie lors de cette première séance de négociation avec les syndicats de pharmaciens qui a abordé les aspects de la prise en charge des angines et des cystites dans les officines (hors structure d’exercice coordonné). En dépit de cette question un brin provocante, la rémunération n’a pas encore été établie. Elle le sera en deux étapes. Tout d’abord par arrêté de la direction de la Sécurité sociale avant la fin du mois de février, puis probablement en fin d’année dans le cadre conventionnel, en respectant les six mois de délai pour la mise en application. La rémunération de la prise en charge du Trod pour l’angine et la cystite est actuellement de 6 à 7 euros selon que le test est positif ou négatif. Soit un total d’une dizaine d’euros, honoraires de dispensation compris. Les syndicats demandent une réévaluation à la hausse pour la réalisation du Trod et une valorisation du parcours de prise en charge (inclusion des patients selon différents critères et travail d’orientation selon l’arbre décisionnel). Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), rappelle la référence de 25 euros partagés entre pharmacien et médecin déléguant lorsque la prise en charge avec délivrance de l’antibiotique s’effectue dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné. « Et le coût pour la collectivité peut aller jusqu’à 160 euros lorsque le patient passe par les urgences », soulignent les deux syndicats. « Il faut y mettre les moyens nécessaires où cela ne se fera pas », appuie Pierre-Olivier Variot. Selon le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la mesure est source d’une économie potentielle de 200 millions d’euros. « Cela justifie que l’on soit bien rémunéré pour le faire », estime-t-il.
Des points aussi essentiels que pratiques à finaliser
Outre la rémunération, reste à finaliser le contenu de la formation, la liste des médicaments qui pourront être dispensés dans ce cadre et les modalités de réalisation de l’acte. Ces éléments seront transmis par la Haute Autorité de santé et l’agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) à la fin du mois de janvier. Lors de la séance de négociation, les arbres décisionnels ont été passés en revue, s’inspirant de ceux déjà utilisés par les professionnels dans les structures d’exercice coordonné.
Sur le retour d’information de la prise en charge au médecin, la simplicité est demandée. « Nous ne devrions avoir qu’à transmettre cette information automatiquement dans Mon Espace santé. Le médecin pourra l’y trouver sans que nous ayons à lui adresser un message pour l’informer. Il ne faut pas alourdir le dispositif, autrement personne ne voudra se lancer », plaide Pierre-Olivier Variot.
Si les syndicats parlent d’une même voix sur ce dossier, préparant ensemble chaque semaine leur argumentaire pour la séance de négociation à venir, la qualification de la mission diffère. Pierre-Olivier Variot évoque une prescription rédigée par le pharmacien tandis que Philippe Besset préfère conserver la notion de dispensation protocolisée. « Nous ne sommes pas réellement dans une prescription puisque nous délivrons nous-mêmes les médicaments », soutient-il.
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