Covid-19 : fin du remboursement des tests en pharmacie au 1er mars

Plusieurs mesures de gestion de la crise sanitaire liées au Covid-19 ont été abrogées le 1ᵉʳ mars 2025. Cela fait suite à la publication d’un arrêté au Journal officiel le 13 février. Cette décision était attendue puisque, dès janvier, le ministère de la Santé avait annoncé son intention de mettre fin aux dispositifs liés à l’état d’urgence sanitaire. Les syndicats avaient alors plaidé pour un report au-delà de l’épidémie de grippe saisonnière, une demande finalement acceptée. Pour le reste, les prises en charge exceptionnelles instaurées pendant la crise sanitaire ont presque toutes disparu.

Fin du remboursement des tests antigéniques

Le principal changement pour les pharmaciens concerne la fin du remboursement des tests antigéniques pour les patients qui bénéficiaient encore d’une prise en charge sans prescription, notamment : les patients ayant droit à une exonération au titre d’une affection longue durée ; les personnes âgées de 65 ans et plus ou de moins de 18 ans ; les professionnels de santé et leurs employés, les personnels des établissements de santé ; les immunodéprimées, etc. « En matière de santé publique et de bon usage, la fin du remboursement des tests antigéniques Covid-19 ne va pas dans le bon sens », estime Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Par ailleurs, la dispensation gratuite de tests antigéniques et d’autotests Covid-19 aux soignants, aux salariés des services à domicile et au personnel de l’Éducation nationale prend également fin.

Une question reste en suspens : les tests antigéniques prescrits par un médecin seront-ils, malgré tout, toujours remboursés par l’Assurance maladie ? Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a d’ores et déjà posé la question à la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). Les deux syndicats représentatifs de la profession, l’USPO et la FSPF, plaident pour que cette prise en charge soit intégrée au droit commun afin de la pérenniser. Dans un communiqué diffusé hier, l’USPO « appelle à une saisine immédiate de la Haute autoristé de santé (HAS) afin qu’elle puisse évaluer la place des tests antigéniques Covid-19 dans l’arsenal de lutte contre les infections, l’antibiorésistance et la pénurie de médicament. L’État doit impérativement prendre en compte ces recommandations avant l’hiver prochain ».

Quant à la rémunération de 70 € accordée aux pharmacies pour l’approvisionnement en vaccins des établissements de santé, elle est également supprimée.

Prise en charge intégrale des masques : la mesure qui survit

La prise en charge des masques chirurgicaux délivrés en pharmacie aux patients vulnérables et présentant un risque de développer une forme grave de Covid-19 et aux cas contacts résiste. Une décision jugée cohérente par les syndicats, en matière de santé publique. L’autre mesure qui demeure en pharmacie est la possibilité de vacciner contre le Covid-19. Toutefois, la rémunération de cet acte est revue à la baisse, passant à 7,50 €, conformément à l’avenant économique de la dernière convention pharmaceutique.

Avec cette série de suppressions, c’est donc la quasi-totalité des mesures exceptionnelles mises en place pour freiner l’épidémie qui disparaît.