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Cancer colorectal : identifier les risques pour mieux prévenir
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme et le deuxième chez la femme. Mais seulement 29,6 % de la population cible effectue le test de dépistage. La campagne « Mars Bleu » est donc l’occasion de rappeler aux personnes concernées les facteurs de risque qui influencent l’apparition de ce cancer afin de les inciter à participer, si elles sont éligibles, au programme de dépistage.
Les facteurs de risque non modifiables
Le risque de développer un cancer colorectal augmente avec l’âge. En effet, 50 % des diagnostics de cette maladie sont posés après 50 ans, ce qui justifie la mise en place d’un dépistage systématique à partir de cet âge.
La présence de polypes colorectaux, excroissances bénignes qui se développent sur la paroi interne du côlon ou du rectum, est aussi un facteur de risque. Parmi eux, les adénomes sont particulièrement préoccupants, car ils ont un fort potentiel de transformation en cancer. En l’absence de dépistage et d’ablation, ces polypes peuvent évoluer progressivement en tumeurs malignes sur une période de 5 à 10 ans.
15 % des cas de cancer colorectal surviennent chez des personnes ayant des antécédents familiaux de la maladie. Le risque est particulièrement élevé si un parent proche (père, mère, frère, sœur, enfant) a développé un cancer colorectal avant 50-60 ans, ou si plusieurs membres de la famille ont été touchés.
La présence de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici) est également un facteur de risque. La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, en particulier lorsqu’elles sont sévères et évoluent depuis plus de 10 ans, augmentent le risque de cancer colorectal.
Les facteurs de risque modifiables
L’alimentation est un facteur sur lequel il est possible d’agir facilement. Les recherches s’accordent sur le fait qu’une consommation élevée de viande rouge (bœuf, veau, porc, cheval, mouton, agneau) et de charcuterie (fumée, salée) est associée à une augmentation du risque de développer un cancer colorectal. De même, une alimentation pauvre en fibres est un facteur aggravant. En effet, les fibres des céréales complètes, les produits laitiers riches en calcium, les fruits, les légumes non féculents, le poisson et les aliments riches en vitamines C et D (poissons gras, champignons, lait) ont un effet protecteur.
Le surpoids et l’obésité constituent un autre facteur de risque majeur, en particulier lorsque l’adiposité est localisée au niveau abdominal. La sédentarité et l’inactivité physique en sont également un. Une activité physique régulière peut réduire le risque de cancer du côlon de 40 à 50 %. En revanche, la sédentarité n’a pas d’impact démontré sur le cancer du rectum.
La consommation excessive d’alcool, notamment lorsqu’elle représente un apport supérieur à deux verres par jour accroît le risque, notamment chez les hommes.
Enfin le tabagisme augmente le risque de cancer colorectal mais modérément. Le risque est plus élevé chez les gros fumeurs et les fumeurs de longue date.
En prenant conscience des facteurs de risque et en détectant et traitant précocement les lésions, il est possible de diminuer significativement l’incidence de cette maladie.
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