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Autotests du Covid-19 : en pharmacie, un point c’est tout
A peine l’avis favorable de la Haute Autorité de santé (HAS) rendu sur l’utilisation d’autotests antigéniques avec prélèvement nasal pour dépister le Covid-19, la profession dans son ensemble (ordre, syndicats pharmaceutiques, étudiants, collectifs de groupements…) s’est fendue d’un communiqué de presse commun, ce 18 mars, pour alerter sur les risques encourus en cas de mise à disposition directe au public, qui ne respecterait pas les recommandations de la HAS, et sur la nécessité de maintenir la stratégie de dépistage dans le cadre d’un parcours de santé organisé et contrôlé, aux mains des professionnels de santé « formés et aguerris, proches de la population ».
Le communiqué plaide pour que la délivrance de ces dispositifs médicaux reste exclusivement dans le giron du circuit officinal, rappelant qu’elle « doit être associée à un questionnement, nécessaire pour évaluer la pertinence du test et l’inclusion du patient à la population cible. » Il précise aussi que l’accès à un autotest doit s’accompagner de conseils pharmaceutiques, pour « favoriser le bon usage du dispositif médical et informer sur les limites inhérentes à ce type de produit. » Mais aussi qu’il ne faut pas mettre en défaut la traçabilité qui « est une des pierres angulaires du succès de la stratégie de dépistage » et dont les pharmaciens sont les garants.
« Les personnes ne pourront pas faire correctement le prélèvement nasal et ne sauront pas ce qu’il faut faire de leur résultat, les mettre en libre-service serait une catastrophe pour les statistiques sur l’épidémie et sur les comportements des Français », commente Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine.
S’inscrivant dans l’avis de la HAS, le communiqué indique que « les pharmaciens sont une fois de plus prêts à accueillir la population pour l’accompagner dans la réalisation des autotests. En cas d’utilisation des autotests dans le cadre d’actions de dépistages médicaux, les pharmaciens pourraient les mettre à disposition de la population. »
Exercice illégal de la pharmacie
Lors de l’Afterwork du 18 mars, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a rassuré les pharmaciens après les effets d’annonce de la grande distribution sur la vente des autotests dans le circuit de la GMS. « L’autotest est un dispositif médical qui relève du monopole pharmaceutique, explique-t-il. En vendre dès ce week-end en dehors du circuit officinal relèverait de l’exercice illégal de la pharmacie. Il est extrêmement compliqué de modifier la loi, le gouvernement devrait alors agir par voie d’ordonnance mais le ministre de la Santé nous a apporté l’assurance que les textes ne seront pas modifiés ». Toutefois, le président de la FSPF reste néanmoins vigilant, rappelant que la profession a perdu dans le passé le monopole sur les tests de grossesse.
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