Autotests de fertilité : sont-ils vraiment en règle ?

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Autotests de fertilité : sont-ils vraiment en règle ?

Publié le 12 mars 2024
Par Yolande Gauthier
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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a passé au crible en 2022-2023 22 autotests urinaires de grossesse, d’ovulation et de ménopause. Plusieurs non-conformité ont été constatées.

La DGCCRF souhaitait s’assurer de la sécurité et de la validité de produits vendus en GMS et en pharmacies. 9 tests sur les 22 retenus ont été jugés non conformes. C’est mieux qu’en 2017, où près de la moitié des autotests analysés par la DGCCRF étaient non conformes, mais c’est encore beaucoup.

Cinq tests de grossesse (sur 14) présentaient un défaut de sensibilité, une absence de marquage CE ou une absence de notice en français. Pour deux tests d’ovulation (sur 6), la performance n’était pas indiquée ou les coordonnées du fabricant étaient incorrectes. Les deux tests de ménopause analysés présentaient un défaut de sensibilité ou une absence de notice en français.

Le défaut de sensibilité peut se traduire de deux façons : le test ne détecte pas l’hormone recherchée aux concentrations mentionnées sur la boîte, ou alors il met plus de temps que celui annoncé dans la notice pour le faire (10 minutes au lieu de 5, par exemple). Cette dernière anomalie a été retrouvée dans près d’un tiers des tests de grossesse, pouvant faire croire à tort aux utilisatrices qu’elles n’étaient pas enceintes.

Les contrôles ont débouché sur deux injonctions aux fabricants ou distributeurs pour qu’ils mettent en cohérence la performance revendiquée et celle réellement observée, et sur 4 avertissements pour cause d’information incomplète.

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