Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser

Qui dit sortie de crise, dit fin des mesures dérogatoires déployées pour y faire face. La crise du Covid-19 étant désormais derrière nous, un arrêté du 13 février 2025 « portant abrogation de diverses mesures de gestion de la crise sanitaire » a paru au Journal officiel du 22 février.

Il met fin notamment au remboursement des tests antigéniques pour les patients qui bénéficiaient encore d’une prise en charge sans prescription médicale (personnes atteintes d’affection de longue durée, moins de 18 ans et plus de 65 ans, professionnels de santé, personnes immunodéprimées).

L’arrêté supprime également, à compter du 1^er mars, la possibilité pour les préparateurs de réaliser les tests de dépistage du Covid-19.

Des préparateurs dénoncent un manque de reconnaissance

La nouvelle a fait bondir la profession. « Dès le début de la crise sanitaire, les préparateurs ont été exclus des dispositifs mis en place, rappelle Damien Chamballon, président de l’Association nationale des préparateurs/techniciens en pharmacie d’officine (Anprep). Malgré le manque de considération de la part des pouvoirs publics, nous avons répondu présent et montré notre engagement sur le terrain en se formant à la réalisation des tests antigéniques et à la vaccination aux côtés des pharmaciens. Et aujourd’hui, tout recommence ! Nous sommes des professionnels de santé à part entière, et non pas uniquement quand la situation l’exige. »

« On retire [aux préparateurs] la possibilité de réaliser une mission qu’ils assuraient avec sérieux depuis trois ans ! », s’insurge, lui aussi, David Brousseau, secrétaire fédéral Force Ouvrière (FO) Pharmacie, qui appelle les acteurs de la branche à réagir : « Les préparateurs ne sont pas une variable d’ajustement ! »

Vers une renégociation avec l’Assurance maladie ?

Autre mesure dérogatoire déployée pendant la crise, la prise en charge et la rémunération de l’officine par l’Assurance maladie pour les tests antigéniques Covid-19 a disparu, elle aussi, le 1^er mars. Les syndicats patronaux – Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) – entendent obtenir le rétablissement de ce dispositif, en obtenant, cette fois, l’inscription desdits tests à la nomenclature des actes de droit commun de l’officine.

Cet objectif, tout comme la réintégration des préparateurs à la liste des effecteurs, fera l’objet de leurs prochaines discussions avec l’Assurance maladie.