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© Getty Images/iStockphoto
Où l’Assurance-maladie va-t-elle faire des économies en 2025 ?
Dans son rapport annuel « Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses », l’Assurance maladie livre 30 propositions pour freiner les dépenses de santé et économiser 1,56 milliard d’euros en 2025. Quelles sont-elles ?
Le déficit de l’Assurance maladie s’est établi à 11,1 milliards d’euros en 2023 et devrait rester durablement supérieur à 10 milliards, observe-t-elle dans le rapport Charges et produits publié ce soir. Si le rapport dresse une cartographie précise des dépenses de santé de l’année écoulée, il livre également les pistes d’améliorations. Chaque année, les préconisations de l’autorité régulatrice contribuent à l’élaboration, par le gouvernement, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Des économies liées à la « pertinence des soins » et à la limitation des arrêts maladie
Plus d’un milliard des économies envisagées s’appuient sur la nouvelle convention signée début juin avec les médecins libéraux, qui, en contrepartie de hausses de rémunérations, se sont fixé divers objectifs en matière d’accès et de « pertinence » des soins, pour réduire la prescription de médicaments, arrêts maladie, transports sanitaires ou d’actes d’imagerie et de biologie « inutiles »
Concernant les arrêts de travail, la Sécu veut poursuivre ses opérations de contrôle, mais aussi mettre à disposition des médecins un service baptisé « SOS IJ » (indemnités journalières), pour les aider à gérer certaines situations « complexes ».
Haro sur les médecins non conventionnés
L’Assurance maladie propose par ailleurs d’arrêter de rembourser les prescriptions des médecins non conventionnés, même s’ils restent rares (575 généralistes et 215 spécialistes).
Le recours systématique à la carte Vitale et la diffusion d’un nouveau formulaire infalsifiable pour les arrêts maladie vont contribuer à lutter activement contre les fraudes. Ainsi, l’Assurance maladie anticipe une économie de 420 millions d’euros.
Afin de lutter aussi contre le gaspillage, elle voudrait « limiter » la délivrance de pansements et produits nécessaires aux plaies à 7 jours de traitement, en autorisant les infirmiers à réadapter les prescriptions.
Pour améliorer le dépistage des cancers, le rapport préconise d’autoriser des personnels infirmiers dûment formés à réaliser des frottis du col utérin, de permettre aux infirmiers et sages-femmes de remettre les kits de dépistage du cancer colorectal et de déployer des « mammobus » (mammographie ambulante) dans tous les déserts médicaux.
En 2022, l’Assurance maladie avait remboursé 190,3 milliards d’euros à ses 68,7 millions d’assurés, dont 35 % étaient traités pour une pathologie chronique (+7% depuis 2015).
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