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© Getty Images
Doliprane, Lysopaïne, Maalox… à qui sera vendue la branche grand public de Sanofi ?
Sanofi s’apprête à vendre sa branche Grand public Opella. Cette filiale, qui produit des médicaments comme Doliprane, Lysopaïne, Dulcolax ou encore Maalox, pèse environ 12 % du chiffre d’affaires du laboratoire pharmaceutique.
Estimée entre 15 et 20 milliards d’euros, la filiale Opella de Sanofi sera vendue au plus tôt durant le quatrième trimestre 2024. Les candidats à son rachat devaient déposer leurs offres ce mardi 16 juillet. Au moins trois géants du capital-investissement auraient répondu à l’appel d’offres de Sanofi, dont l’américain Advent, qui a déjà acquis en 2018 Zentiva, l’activité générique européenne de la multinationale pharmaceutique. Autres candidats potentiels, le fonds d’investissement français PAI Partners, qui totalise environ 27 milliards d’euros d’actifs, ou encore la société d’investissement américaine Clayton, Dubilier & Rice (CD&R), qui multiplie les acquisitions dans le secteur de la santé.
Développer davantage les traitements innovants
Mais pourquoi Sanofi cherche-t-il à se défaire de ses médicaments grand public, malgré un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros en 2023 et une valorisation en bourse estimée à 18,3 milliards d’euros ? Cette décision s’explique par la volonté de son P-dg, Paul Hudson, d’orienter l’expertise du laboratoire vers une offre de médicaments plus lucrative. L’entreprise veut en effet développer prioritairement ses traitements en immunologie, son domaine phare, qu’illustre le best-seller contre la dermatite atopique Dupixent.
Des salariés inquiets
Si l’annonce de cette cession réjouit les investisseurs, il en va autrement des 1600 salariés des sites de production français concernés, qui redoutent des licenciements. L’autre crainte concerne la continuité d’approvisionnement des médicaments du catalogue Opella. « Tout le monde connaît Doliprane. Mais, demain, la France n’aura peut-être plus la main sur ce médicament majeur, alors même que l’on ne cesse de parler de souveraineté sanitaire », confiait déjà en octobre 2023 un délégué syndical au quotidien Le Monde.
Sanofi rassure sur le maintien de la production française du Doliprane
De son côté, Sanofi se veut rassurant. « Doliprane est une marque française, emblématique pour notre activité Santé Grand Public, fabriquée en France et vendue exclusivement en France. Sanofi investit actuellement 20 millions d’euros sur le site de Lisieux, entièrement dédié au Doliprane, pour augmenter significativement les capacités de production de Doliprane dans les prochaines années », explique le laboratoire.
Si Sanofi étudie les scénarios potentiels de séparation, avec une transaction au plus tôt au 4ème trimestre 2024, le groupe assure qu’il « n’y aura pas d’impact sur les collaborateurs ou l’emprunte industrielle. La préparation de ce projet de séparation potentielle progresse. Nous gardons toutes les options ouvertes afin de maximiser la création de valeur pour toutes nos parties prenantes. Et comme nous l’avons toujours dit, nous donnerons plus d’information en temps voulu », poursuit le laboratoire.
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