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Asafo : combien de pharmaciens vont toucher la Rosp ?
Le 15 octobre, Assurance maladie et syndicats sont revenus sur le déploiement du dispositif Asafo, qui permet de signaler les fausses ordonnances. Et de bénéficier d’une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp).
« La Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) nous a indiqué que 1 800 ordonnances avaient été remontées par les pharmaciens sur le dispositif Asafo », précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Selon son comptage, 3 000 pharmacies peuvent aujourd’hui toucher la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp). « L’objectif, c’est d’en agréger davantage ». Aussi, les critères pour en bénéficier ont été revus par la Cnam : cette année, pour toucher la Rosp, il faudra au minimum une visite par semaine en décembre sur Asafo. Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a souligné les problèmes du logiciel : si le nom est enregistré en majuscules dans la base Asafo, on ne peut pas le retrouver en le tapant en minuscules. « La Cnam nous dit d’utiliser le NIR du patient… mais on ne le connaît pas tout le temps ! ».
Carte Vitale : point trop n’en faut
Autre sujet par rapport à la lutte contre la fraude, le recours systématique à la carte Vitale. « On nous demande de facturer obligatoirement avec la carte Vitale ou l’application carte Vitale pour les médicaments chers, au-delà de 300 euros, et ceux inscrits sur une liste, rapporte par ailleurs Pierre-Olivier Variot. Pour les médicaments en stock, d’accord. Mais pour les autres, les médicaments chers concernent souvent des personnes qui ne sont pas en forme et envoient parfois un proche, sans la carte. Cela veut dire qu’on va pénaliser les patients. Nous souhaiterions plutôt que la première délivrance se fasse avec la carte Vitale, mais que les renouvellements puissent se faire sans ».
Oriane Raffin
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