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Accord-cadre interprofessionnel : les pharmaciens peuvent devenir les soignants de référence
L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) a signé la semaine dernière le premier avenant à l’accord-cadre interprofessionnel. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) envisagent de le contresigner cette semaine.
« C’est un accord important qui fixe les règles du jeu de toutes les conventions, en plus d’offrir une vision commune pour les professions de santé », assure Philippe Besset.
La mesure phare de l’accord-cadre est la mise en place d’équipes de soins coordonnées avec le patient (Escap) : cette nouvelle forme de coordination cible un besoin spécifique du patient, libre du choix des professionnels de santé qui l’accompagnent. La présence du médecin traitant est toutefois obligatoire. Une application mobile sécurisée mise au point par l’UNPS fera l’interface entre le patient et son équipe de soignants.
Généralisée à toute la France, l’expérimentation Escap actuellement en cours se concentre sur quatre types de patients : les malades polypathologiques chroniques de plus de 65 ans, les patients diabétiques sous insuline, les personnes ayant été hospitalisées il y a moins d’un an suite à un AVC et les patients en soins palliatifs.
« On demandait ce dispositif depuis longtemps. Ça va dans le bon sens. C’est le patient qui doit choisir, nos soins doivent se coordonner autour du patient et de ses problématiques », déclare Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.
Les mutuelles partenaires de l’avenant
« C’est la première fois que l’Union nationale des complémentaires santé (Unocam) est signataire de cet accord-cadre. Cela veut dire que les mutuelles vont désormais participer aux travaux et que nous avons donc une chance d’obtenir l’amélioration du tiers payant », se réjouit Philippe Besset. Mais cet avenant est tout sauf une « révolution » : « Je pense qu’il faut modifier les règles des conventions, notamment pour donner plus de poids aux organisations professionnelles. On a vu lors de la négociation et de la signature de l’avenant économique. On a été retardés par la possibilité qu’a la Cnam de gérer elle-même le calendrier. »
Pour être effectif, le premier avenant à l’accord-cadre de l’interprofessionnelle doit paraître au Journal officiel (JO) après avoir été contresigné par les 12 professions concernées puis approuvé par le ministre de la Santé.
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