Exercice illégal de la pharmacie : 5 trafics qui pourraient faire sourire si…

Dans le domaine de la santé, comme dans d’autres domaines, de grandes tendances se dessinent. Ainsi, en ce qui concerne l’exercice illégal de la profession de pharmacien ou de biologiste, 3 types d’affaires émergent : celles liées aux trafics de médicaments, allant de la vente à la sauvette aux délits internationaux de grande ampleur ; celles liées aux évolutions sociétales en matière de performance et d’esthétique et celles concernant des pratiques thérapeutiques déviantes. Lors de sa 36^e Journée, le 25 novembre, l’Ordre est revenu sur quelques affaires emblématiques par la voix de Véronique Perrin. La directrice de l’exercice professionnel et du Cespharm du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a donc rapidement brossé l’actualité de ce type de contentieux. Une actualité qui a vite pris la tournure de révélations !

Ont ainsi été évoquées des affaires concernant :

– Des laboratoires fabriquant des produits dopants dont des stéroïdes anabolisants en se dispensant de tout milieu stérile ;

– Un trafic démantelé de faux Viagra 50 fois plus dosé en principe actif (sildénafil) que le princeps ;

– Des injections de toxine botulique importées de Corée ;

– Un faux médecin embauché dans une clinique parisienne pour exercer dans un service d’oncologie où ce praticien soignait les patients par phytothérapie. De plus, cette personne délivrait les produits dont certains étaient des médicaments et a été poursuivie à ce titre pour exercice illégal de la pharmacie ;

– Un naturopathe proposant des analyses sanguines et délivrant de faux médicaments pour soigner la maladie de Lyme. Il a été condamné pour double exercice illégal de la pharmacie et de la biologie.

Les dérives sectaires en ligne de mire

Face à la montée des dérives sectaires dans le domaine de la santé, l’Ordre national des pharmaciens et la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ont signé un partenariat inédit ce 7 novembre. Objectif : doter les officinaux d’outils de prévention afin de les aider à protéger les patients vulnérables contre les pratiques dangereuses et non conventionnelles.