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Vos droits
Coefficient, ancienneté, congés… chaque mois, Porphyre répond à vos questions sur le droit. Adressez-nous vos demandes sur porphyre.fr ou par courrier, cette rubrique vous est ouverte.
“Ma pharmacie était fermée du vendredi 14 au dimanche 16 juillet inclus. Il s’agissait d’une fermeture exceptionnelle imposée par ma patronne. Doit-elle déduire ces jours de mon solde de congés ? »
Isabelle, préparatrice, Valence (26)
Porphyre répond. Le jour férié du 14 juillet ne peut être assimilé à un jour de congé payé. En revanche, la journée de pont, le15 juillet, peut être retranchée de votre solde de congés.
“Puis-je refuser de faire des heures supplémentaires ? »
Mélanie, préparatrice, Lyon (69)
Porphyre répond. L’accomplissement d’heures supplémentaires relève en principe du pouvoir de direction de l’employeur. Votre refus peut donc être constitutif d’une faute pouvant justifier un licenciement. Toutefois, si votre patron ne respecte pas les durées maximales de travail, s’il ne paye pas les heures supplémentaires ou s’il vous prévient à chaque fois tardivement, vous pouvez légitimement refuser d’accomplir les heures demandées.
“Diplômée en juin 2015, quand vais-je passer au coefficient 250 ? »
Laélia, préparatrice, Nice (06)
Porphyre répond. Justifiant de deux années de pratique professionnelle au premier échelon anciennement coefficient 230, remplacé en novembre 2016 par le 240, vous êtes passée automatiquement au deuxième échelon, donc le coefficient 250 à la date anniversaire de l’obtention de votre diplôme, soit en juin 2017. Même si vous n’êtes demeurée que quelques mois au 240.
FICHE PRATIQUELa protection de la femme enceinte
1. Certaines tâches sont interdites
Une femme enceinte ne peut effectuer de travaux de force ou de manutention. À l’officine, le titulaire s’abstiendra par exemple de lui demander de porter des cartons lourds, de ranger des étagères de produits en (dés) équilibre sur un escabeau ou de nettoyer de fond en comble la réserve.
2. Un repos à la demande
Dès qu’elle en ressent le besoin, la salariée enceinte doit pouvoir se reposer en position allongée. Pour cela, le titulaire mettra à disposition dans l’espace repos du back-office une banquette ou un fauteuil inclinable.
3. Des absences sont autorisées
Afin de se rendre aux examens médicaux obligatoires prévus dans le cadre de la surveillance de la grossesse, la salariée bénéficie de sept autorisations d’absence : une au cours des trois premiers mois, puis une par mois jusqu’à l’accouchement. Assimilées à du temps de travail effectif, ces absences sont rémunérées. Le maintien du salaire est à la charge exclusive de l’employeur.
4. Une protection contre le licenciement
Le chef d’entreprise a l’interdiction de licencier une salariée pour un motif personnel lorsqu’elle est en état de grossesse médicalement constaté. La remise d’un certificat médical n’est pas une formalité déterminante. Il suffit que l’employeur soit au courant de la future maternité pour que la protection joue.
5. Faute grave ou motif économique possible
La protection contre le licenciement est écartée en cas de faute grave non liée à l’état de grossesse ou d’impossibilité de maintenir le contrat pour un motif économique. En revanche, dès que le congé maternité débute, aucun licenciement ne peut intervenir, quel que soit le motif. La protection relative devient absolue.
6. La nullité entraîne dommages et intérêts
Le licenciement notifié en violation des règles de protection est nul. La salariée peut donc demander sa réintégration. Si elle ne le souhaite pas, elle a droit à l’indemnité conventionnelle de licenciement et à des dommages et intérêts d’un montant au moins égal à six mois de salaire.
7. La période d’essai est la même
Les règles protectrices ne s’appliquent pas. L’employeur peut rompre la période d’essai, mais cette décision doit être étrangère à toute discrimination fondée sur la grossesse. La salariée demeure libre de contester la rupture devant les prud’hommes.
F. R.-V.
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