Vos droits

« Samedi dernier, j’étais en arrêt de travail pour maladie. Le samedi soir, mes congés payés commençaient. Ma patronne soutient qu’elle doit décompter trois jours de salaire pour un seul jour d’absence. Est-ce vrai ? »

Amandine, préparatrice à Bordeaux (33)

Porphyre répond. Non. Votre patronne ne peut pas retrancher 3 jours de salaire pour 1 seule journée d’arrêt maladie. Seul le samedi, en arrêt maladie, n’est pas indemnisé, ni par la sécurité sociale, ni par votre employeur. C’est une journée de carence. Le samedi soir, votre arrêt maladie prenant fin, le paiement de votre salaire reprend. Puisque vous êtes en congés payés, le maintien de votre salaire est assuré grâce au versement de l’indemnité de congés payés.

« Les horaires de travail doivent-ils être notés dans le contrat de travail ou l’employeur peut-il se contenter d’afficher le planning ? »

Jennifer, préparatrice à Mulhouse (68)

Porphyre répond. Les horaires journaliers ne sont pas obligatoirement précisés dans le contrat de travail. C’est une mention facultative. En revanche, la durée du travail, par exemple 30 heures par semaine, et la répartition hebdomadaire des horaires, lundi : 8 heures ; mardi : 5 heures, etc. sont des mentions obligatoires qui doivent figurer dans votre contrat.

« Le mercredi 15 août, j’étais en vacances. Ce jour férié est-il décompté des congés payés ? »

Marion, préparatrice à Lyon (69)

Porphyre répond. Si la pharmacie dans laquelle vous travaillez était fermée le 15 août, ce jour férié n’est pas retranché de votre solde de congés payés.

FICHE PRATIQUE

→ Les majorations de salaire

1. Les heures supplémentaires sont pour les temps pleins

Chaque heure de travail effectuée au-delà de 35 heures par semaine est une heure supplémentaire. Le gestionnaire de la paye doit répercuter les taux de majoration sur le salaire : 25 % de la 36^e à la 43^e heure incluse, 50 % au-delà de la 43^e heure. Ce paiement peut être remplacé par un repos compensateur également majoré. Par exemple, une heure supplémentaire à 25 % équivaut à un repos d’1 heure et 15 minutes.

2. Les heures complémentaires concernent les temps partiels

Toute heure de travail qu’un salarié à temps partiel accomplit au-delà de son temps de travail contractuel est une heure complémentaire qui doit être majorée de 15 %. Ce paiement est impératif. L’employeur n’a pas le droit de remplacer la majoration de salaire par un repos compensateur bonifié.

3. Le travail de nuit c’est dès 20 heures

En pharmacie, les heures de nuit sont majorées : 20 % entre 20 heures et 22 heures et entre 5 heures et 8 heures ; 40 % entre 22 heures et 5 heures.

4. Le CQP de dermocosmétique donne une bonification

Les préparateurs détenteurs de ce certificat ont droit à une bonification mensuelle égale à 30 fois la valeur du point officinal. À condition d’effectuer des missions comme élaborer la politique commerciale et promotionnelle du rayon, organiser l’espace de vente, définir l’assortiment, négocier les achats et gérer les stocks.

5. Préparer donne des « pépètes » en plus

Les préparateurs effectuant des préparations allopathiques et homéopathiques gagnent chaque mois un bonus égal à 25 fois la valeur du point.

6. My tailor is rich !

Au comptoir, l’utilisation régulière d’une langue étrangère permet de gagner un supplément égal à 8 % du salaire minimum. Il s’agit du salaire du coefficient auquel est rattaché le préparateur ou le pharmacien adjoint.

7. L’ancienneté rapporte

La prime d’ancienneté est versée à partir du mois anniversaire d’embauche dans l’officine, dès 3 ans d’ancienneté. Elle s’ajoute au salaire réel. Son montant est calculé sur le salaire minimum conventionnel en appliquant le pourcentage correspondant à l’ancienneté du salarié : respectivement 3, 6, 9, 12 ou 15 % dès 3, 6, 9, 12 ou 15 ans d’ancienneté.

F. R. -V.