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© Getty Images/iStockphoto
Salaires en officine : une nouvelle hausse prévue
Après la revalorisation du point officinal de 3 % le 16 mars 2022, les représentants des syndicats patronaux et ceux de deux des syndicats représentatifs des salariés ont conclu un accord majoritaire sur une nouvelle augmentation des salaires lors de la séance de négociation de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de la pharmacie d’officine du 7 juin.
+ 3 %. C’est la nouvelle hausse des salaires conclue entre les représentants des syndicats patronaux (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France – FSPF, Union des syndicats de pharmaciens d’officine – USPO) et ceux de deux des syndicats représentatifs des salariés (UNSA et FO) lors de la séance de négociation de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de la pharmacie d’officine du 7 juin. La CGT et la CFE-CGC n’ont pas ratifié l’accord tandis que la CFDT ne s’est pas encore prononcée.
Cela ne signifie pas que le bulletin de paie des salariés sera majoré à la fin du mois. En effet, cet accord ne sera applicable pour toutes les officines qu’à compter de la publication d’un arrêté d’extension. Or, le dernier publié au Journal officiel du 16 mars rendait obligatoire l’application des accords collectifs signés le… 16 novembre 2021. « Compte tenu du taux d’inflation actuel et de l’urgence à maintenir le pouvoir d’achat des salariés, nous demandons que cette augmentation des salaires soit d’application immédiate, sans attendre l’arrêté d’extension », réclame Daniel Burlet, responsable des relations sociales à l’USPO.
12 000 € de salaires et charges en plus sur l’année
« C’est un gros effort qui vient d’être consenti par nos entreprises officinales qui ont conscience de la baisse de pouvoir d’achat de nos salariés mais nos honoraires de dispensation, nos marges et les prix des médicaments remboursables ne suivent pas l’inflation », fait remarquer Philippe Denry, vice-président de la FSPF. Et d’annoncer « que les officines ne pourront pas, dans le contexte actuel, supporter des revalorisations des salaires minima conventionnels tous les 3 mois. » Selon la FSPF, une augmentation de 3 % des salaires pour une pharmacie moyenne employant 4 à 5 salariés représente un coût supplémentaire de « salaires + charges » de 6 000 euros en moyenne sur 12 mois. Avec ces deux augmentations de 3 % sur 2022, ce sera donc une majoration de frais de personnel de 12 000 euros, soit environ 400 millions d’euros pour le réseau officinal. Au train où vont les choses, le « trésor de guerre » lié à la crise du Covid-19, emmagasiné sur la trésorerie, sera vite dilapidé.
« Il faut étudier d’autres pistes que la revalorisation du point pour rendre la branche professionnelle plus attractive, notamment en début de carrière, trouver des réponses pour pouvoir déconnecter les salaires de la revalorisation du Smic afin que nos entreprises soient moins impactées et réfléchir en interne, avec les nouveaux cursus de formation (DES, DEUST, licence…), sur des évolutions de carrière avec des perspectives financières à la clé », lance Philippe Denry.
Comme l’inflation n’est pas prête d’être jugulée, une clause de revoyure sur les salaires est prévue en octobre.
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