Revalorisation des salaires : l’effet boule de neige de l’augmentation du Smic

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Revalorisation des salaires : l’effet boule de neige de l’augmentation du Smic

Publié le 23 septembre 2021
Par Francois Pouzaud
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Le 1er octobre 2021, le Smic horaire passera de 10,25 € bruts à 10,48 €, tandis que le Smic mensuel (pour un temps complet) passera de 1 554,58 € à 1589,47 €. Selon la fédération nationale FO des métiers de la pharmacie, cette revalorisation du Smic de +2,2 % va impacter lourdement la grille des salaires minima conventionnels de la pharmacie d’officine au niveau de la « grille de raccordement ». Raison pour laquelle cette centrale syndicale de salariés demandera lors de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) du 27 septembre l’ouverture d’une négociation salariale anticipée.  

« La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’est pas opposée à avancer les négociations salariales de quelques mois, ce qui aura pour conséquence de ne pas avoir de négociation en janvier prochain, sauf en cas de nouvelle augmentation du Smic ou d’évolution importante de l’inflation », répond Philippe Denry, vice-président de la FSPF et chargé de la commission Entreprise officine.

Conscient que l’écart à l’intérieur de la grille se resserre et n’est plus que de 90 € entre le coefficient 100 et le premier coefficient 240 du personnel diplômé en pharmacie, « il faut augmenter ce différentiel par une revalorisation du point », acquiesce-t-il. La nécessité de « donner de l’oxygène » à la grille des salaires se posera également au moment d’y inscrire la future licence L3 Pro de préparateur/technicien spécialisé en pharmacie (BAC + 3).

De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) n’a pas encore pris position par rapport à la demande de FO. « La décision sera prise lors de notre conseil d’administration de la semaine prochaine », indique Pierre-Olivier Variot, son président.

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En cas d’accord sur une revalorisation des salaires, « il sera valable pour l’ensemble des officines à compter de la parution de l’arrêté d’extension et non pas à la date de signature de l’accord, soit comme pour la dernière revalorisation du point », précise Philippe Denry.