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Préparateurs : le BP est mort
Engagée depuis 20 ans, la réforme des études des préparateurs touche à sa fin. Lors du 74e congrès national des pharmaciens, organisé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) à Lille (Nord) les 25 et 26 juin, Philippe Denry, vice président du syndicat, a annoncé « la disparition, à la rentrée 2023, du brevet professionnel (BP) de préparateur. Il sera remplacé par le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (DEUST) de niveau bac +2 ». La première rentrée de préparateur en formation DEUST a eu lieu en septembre 2021. « Les deux premières promotions nous permettent de considérer que cette réforme est un succès. Nous avons conservé une alternance forte en actant l’évolution métier du préparateur », se félicite Philippe Denry.
En apparence, rien ne change. Les centres de formation des apprentis (CFA), à la manœuvre pour le BP, continuent de gérer les relations avec la pharmacie et restent maitres de l’organisation des cours. Les périodes à l’officine restent les mêmes, même si elles s’appellent désormais « stages ».
En revanche, la philosophie de la formation est totalement différente. « Les programmes ont été pensés conjointement entre la faculté de pharmacie et les CFA pour centrer le préparateur sur, entre autres, le conseil au patient et la prévention », explique Christelle Degrelle, préparatrice et représentante du syndicat CFE-CGC. Autre changement, l’étudiant préparateur passe des examens régulièrement, contrairement au BP où il n’était évalué qu’en fin de seconde année.
Au-delà de la prise en compte des évolutions du métier, l’autre avantage du DEUST est son référencement sur la plateforme Parcours sup. Cette plateforme est la porte d’entrée pour les étudiants à l’ensemble des formations supérieures. « Ce référencement va nous permettre de mieux faire connaitre ce métier et de susciter des vocations », espère Philippe Denry.
Imaginée par certains, refusée par d’autres, la licence de préparateur pourrait un jour exister. « Elle permettrait aux préparateurs motivés, qui le souhaitent, de se spécialiser et de gagner en autonomie. Mais pour l’heure, les missions métiers du préparateur licencié sont à inventer », conclut Philippe Denry.
Pour l’heure, la FSPF ne milite pas pour une revalorisation de la grille des salaires des préparateurs titulaires d’un DEUST, car leurs tâches sont les mêmes que pour les préparateurs titulaires du BP.
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