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Pénurie de médecins : un été sous tension pour les pharmaciens
Le manque de médecins pendant les vacances d’été risque cette année de se faire encore plus douloureusement sentir en officine et d’être un casse-tête au comptoir face aux demandes de renouvellement de médicaments en l’absence d’ordonnance valide ou de soins non programmés. « La situation risque d’être plus compliquée pour des raisons liées à la démographie médicale, à la crise sanitaire qui a beaucoup mobilisé les soignants qui aspirent à prendre des jours de repos, à la difficulté de trouver des médecins remplaçants qui se sont également très impliqués dans les centres de vaccination, et à la réforme des études du troisième cycle qui ne permet plus d’obtenir une licence de remplacement à l’issue d’un an mais après 2 années », explique Jean-Paul Ortiz, président de la confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Jacques Battistoni, président de MG France, pense au contraire que la saison d’été des pharmaciens ne sera pas plus compliquée que les autres années : « La différence de charge de travail ne devrait pas être très significative car il y a très peu de pathologies aiguës avec l’application des gestes barrières. »
Que nenni ! « Avec la généralisation du pass sanitaire, il y a une recrudescence de la vaccination anti-Covid-19. De plus, des patients que nous n’avons pas vaccinés nous demandent 10 à 20 fois par jour d’éditer leur attestation de vaccination pour pouvoir enregistrer sur leur téléphone portable leur QR Code », dément Olivier Rozaire, président de l’URPS pharmaciens Auvergne-Rhône-Alpes.
L’état d’urgence étant levé, les mesures dérogatoires de renouvellement d’ordonnances périmées ne s’appliquent plus. « Nous ne pouvons pas déroger aux règles en dehors d’expérimentations menées par les URPS, les pharmaciens doivent se débrouiller avec les renouvellements d’exception et les téléconsultations, mais ce n’est pas la panacée », admet-il. En secteur rural, « l’organisation de l’accès aux soins ne peut être résolue qu’à l’échelle d’un territoire ou d’un canton », ajoute Jean-Paul Ortiz.
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