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Pas de congés pour les pharmaciens issoudinois

Publié le 26 août 2011
Par Jean-Jacques Talpin
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Cet été, cinq des sept officines d’Issoudun dans l’Indre (13 500 habitants) sont restées ouvertes sans discontinuité à l’inverse des années précédentes où un calendrier estival était élaboré entre professionnels. Une des professionnelles du centre-ville, Sabine Peyroux, a en effet affiché sa volonté de ne pratiquer aucune fermeture. « Nous sommes un service de proximité que l’on doit rendre en permanence à la population qui est fidèle à ses pharmaciens », explique-t-elle. Face à cette détermination, quatre officines ont suivi le mouvement alors que deux autres adoptaient une fermeture estivale. Sabine Peyroux a pu s’organiser avec son adjoint.

Delphine Clerget, une autre titulaire, a recruté un remplaçant. Leur organisation a donc pu se mettre en place sans problème.

Un surcoût pour des pharmaciens

Pascal Viano, qui a également suivi le mouvement, émet quelques regrets : « Nous avons dû suivre cette consœur qui n’a pas voulu fermer pour des raisons personnelles, mais cela ne se justifiait pas. On ne souhaite évidemment pas renouveler l’expérience. » Quant aux deux officines qui ont refusé de jouer le jeu, elles ont mis en avant le surcoût qu’aurait représenté une ouverture permanente durant l’été. D’ailleurs le bilan économique de cette ouverture non-stop n’est pas encore tiré. « Nous avons vu des clients, insiste Sabine Peyroux, et l’objectif numéro un qui était la satisfaction de la clientèle est atteint. » À défaut de retombées économiques importantes, cette nouvelle organisation a pu permettre de faciliter le tour de garde. Certains pharmaciens regrettent néanmoins qu’elle ait d’abord « créé un climat polémique entre les professionnels » de cette petite ville.

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