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Négociations sur la convention pharmaceutique : deuxième séance, premier clash
Vendredi 17 décembre au matin, les syndicats pharmaceutiques et Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie, avaient rendez-vous au siège de la Cnam, pour la seconde séance de négociation sur la future convention nationale pharmaceutique. Lors de cette étape intermédiaire prévue dans le calendrier de travail, les discussions ont achoppé – sans vraiment que cela soit une surprise – sur l’économie de l’officine. « Nous avons une grosse difficulté à nous mettre d’accord sur la rémunération », souffle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Si Thomas Fatôme a confirmé que l’année de référence servant de base pour les négociations est bien l’année 2019 (6,589 milliards d’euros, source : Cnam), la revalorisation de l’enveloppe budgétaire de la pharmacie proposée est loin de ce qu’espéraient les syndicats pharmaceutiques, même si la trajectoire annoncée devrait être ascendante avec l’arrivée de nouvelles missions et quelques revalorisations « peu importantes » (dixit Philippe Besset) sur le cœur du métier, la dispensation du médicament.
Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), ne s’était pas trompé. « En septembre, j’avais annoncé que nous serions sur une négociation d’une convention de sortie de crise du « qui va payer ? », on y est ! », fulmine-t-il. Et d’ajouter : « On parle des évolutions du métier mais l’Assurance maladie ne met pas l’argent en face. » Il cite en exemple la proposition famélique de 5 € de la Cnam pour un entretien de dix minutes avec la femme enceinte et l’envoi d’informations sur son Espace de santé numérique.
Une enveloppe 2021 à 8,3 milliards d’euros !
Thomas Fatôme tire le frein à main car le Covid-19 a gonflé la rémunération des pharmaciens, non pas de 1,589 milliards d’euros d’après les prévisions d’octobre, mais de 1,8 milliard d’euros, portant l’enveloppe de 2021 à près de 8,3 milliards d’euros. Il a toutefois proposé de reconduire la clause de sauvegarde collective pour sécuriser la marge du réseau au cas où la rémunération globale des cinq prochaines années évoluerait négativement d’au moins 1 % par rapport à l’année 2019. Mais, dans le contexte de crise sanitaire, les syndicats pharmaceutiques ont jugé cette clause sans intérêt. Les groupes de travail techniques reprendront début janvier et une troisième séance de négociation est prévue le 18 janvier prochain.
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