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Le point sur les jours fériés

Publié le 5 avril 2008
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Fête du Travail, Ascension… Le mois de mai, avec ses nombreux ponts, s’approche à grands pas. Voici les réponses à quatre questions cruciales qu’il convient de se poser pour savoir comment gérer ce mois critique pour l’entreprise.

Travail ou repos ?

Jour férié ne signifie pas forcément repos. Même le 1er Mai, une pharmacie peut être contrainte d’ouvrir si le service de garde la désigne. L’employeur pourra alors solliciter ses collaborateurs. Seuls les jeunes et les apprentis de moins de 18 ans ne peuvent être employés les jours fériés.

Quelle indemnisation ?

A l’exception du 1er Mai, un jour férié travaillé n’ouvre droit à aucune majoration de salaire. En contrepartie, la convention collective prévoit un repos compensateur d’égale durée. Le salarié profitera donc d’un temps de repos à une autre date que le jour férié. A l’inverse, un jour férié chômé est également payé comme une journée de travail ordinaire, quand bien même le salarié ne serait pas présent à l’officine. En revanche, lorsque le jour férié chômé tombe un jour habituellement non travaillé par le salarié, rien n’est dû, ni indemnisation ni report du jour férié.

Comment gérer le 1er Mai ?

Cette année, le hasard du calendrier fait coïncider la fête du Travail avec l’Ascension (jeudi 1er mai). Deux situations doivent être distinguées. Si le 1er Mai est travaillé, le salarié recevra un double salaire (au titre de la fête du Travail), auquel s’ajoutera un jour de repos supplémentaire à une date ultérieure (au titre du jeudi de l’Ascension). Si le 1er Mai est chômé, le salarié bénéficiera seulement du maintien de sa rémunération habituelle. Mais l’employeur ne lui devra pas un jour de repos supplémentaire, puisque la convention collective de la pharmacie ne fixe pas le nombre de jours fériés auxquels le personnel a droit.

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Et la Journée de solidarité ?

Auparavant fixée au lundi de Pentecôte, la Journée de solidarité gagne en souplesse. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, souhaite laisser chaque entreprise choisir librement la date de cette journée et réaffirme le caractère férié du lundi de Pentecôte. Dans ce sens, une proposition de loi vient d’être adoptée par les députés. Dès le 12 mai, le lundi de Pentecôte sera donc de nouveau férié.