Faux pass sanitaires : favoriser l’accès aux vaccins anti-Covid-19 pour les « repentis »

Des patients avec faux pass sanitaire prenant rendez-vous pour leur dose de rappel mais coincés car sans trace de la primovaccination dans la base Vaccin Covid. De faux vaccinés dans les services de soins hospitaliers. Les témoignages de soignants confirmant la prise en charge de patients détenant un pass sanitaire mais reconnaissant être non vaccinés contre le Covid-19 s’accumulent.

« Si vous disposez d’un faux pass sanitaire ou si vous faites croire que vous avez été vacciné, lorsque vous arrivez à l’hôpital parce que vous êtes malade, dites-le tout de suite, ou que votre entourage le dise. La prise en charge n’est pas la même », alerte Olivier Véran, ministre de la Santé ce 15 décembre à l’Assemblée nationale, lors de son audition par les commissions des affaires sociales et des lois.

Pour les Français qui disposent de faux pass sanitaires, le ministre de la Santé a avancé une idée, qu’il travaille avec le garde des Sceaux, sur un « système de repentis ». En pratique, il faudrait que « quelqu’un qui bénéficierait d’un faux document puisse se mettre en règle et qu’il y ait abandon de poursuites », a-t-il expliqué. « L’urgence est sanitaire », justifie-t-il. A tous les « repentis » qui souhaitent aujourd’hui se faire vacciner, le ministre de la Santé « préfère aujourd’hui que cette personne puisse aller se faire vacciner et qu’on efface l’ardoise plutôt que de donner le sentiment à cette personne qui si elle se présente chez son médecin ou dans un centre, on va commencer par faire une procédure judiciaire avant de le protéger. »

En revanche, tolérance zéro pour les professionnels de santé qui ont émis de faux pass sanitaires, a rappelé Olivier Véran devant les députés.