Envisagez-vous de mettre tout ou partie de votre équipe en chômage partiel ?

NON

Sandrine Dazin, titulaire d’une officine de centre-ville (4 salariés dont 1 adjoint), à Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Groupement : Evolupharm ; syndicat : USPO.

Pour le moment, je n’ai pas décidé de mettre un ou plusieurs de mes salariés en chômage partiel. Quoi qu’il en soit, je ne crois pas que les pouvoirs publics nous l’accordent. A mon avis, nous n’y aurons pas droit. J’en ai discuté avec mon expert-comptable. Les dossiers de demande que nous pourrions déposer seront contrôlés. On va nous poser des questions et le refus de l’Etat sera motivé par le fait qu’il faut d’abord que le personnel solde ses jours de congés payés et de RTT avant de pouvoir accéder au chômage partiel. La seule chose que j’ai faite, c’est de réduire l’amplitude de mes horaires d’ouverture. La pharmacie est déjà fermée le samedi aprèsmidi et, maintenant, la fermeture en semaine est avancée à 18 h.

OUI

Catherine Blanc, titulaire à Paris, emploie 2 salariés. Groupement : Pharmodel.

Mon équipe est déjà en chômage partiel depuis une semaine. Mon chiffre d’affaires a chuté de 90 % depuis le confinement, ce qui ne m’a pas laissé le choix. Mon expert-comptable s’est occupé de faire les démarches. J’ai aussi réduit les horaires de la pharmacie qui n’est ouverte en continu que de 11 h 30 à 17 h. C’est largement suffisant car je ne vois plus entrer dans ma pharmacie que quelques clients résidant dans le quartier. Ma pharmacie se situe près de l’Opéra et est entourée de bureaux aujourd’hui désertés. Ma clientèle est composée en grande partie d’actifs, de touristes, de gens de passage, etc. En temps normal, près d’une centaine de clients entrent chaque jour dans mon officine. Aujourd’hui, il n’y en a plus que cinq ou six. On ne va donc pas se battre pour les servir !

NON

Françoise Bécart, titulaire en milieu rural à Bourbourg (Nord), emploie 9 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Calipharma ; syndicat : USPO.

Dans l’immédiat, ce n’est pas à l’ordre du jour. J’ai une équipe sympathique, fidèle au poste et qui s’est montrée arrangeante. Après concertation et dans la mesure du possible, mes collaborateurs ont accepté de prendre des jours de congé ou de RTT parmi ceux qui restent à solder. Depuis le confinement, la pharmacie a enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 30 %. Pour autant, j’ai conservé les mêmes horaires d’ouverture pour ne pas perturber la clientèle. Nous restons au complet le matin car la fréquentation est plus importante que l’après-midi.

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