Covid-19 : premières images d’une séance de vaccination à l’officine

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Covid-19 : premières images d’une séance de vaccination à l’officine

Publié le 15 mars 2021
Par Magali Clausener
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Madame C. a 87 ans. Alerte et bourrée d’humour, elle est venue, samedi 13 mars, se faire vacciner à la pharmacie du Parc, dans le 13e arrondissement de Paris. « J’ai confiance en mon pharmacien et c’est à proximité de chez moi », affirme-t-elle simplement.

Madame C. est la troisième personne à se faire vacciner cet après-midi du 13 mars. Christine Bihr, la titulaire, a tout organisé. Ou plutôt, elle a confirmé auprès d’une dizaine de patients leur rendez-vous de ce samedi. « Nous avons une liste d’attente de plus de 100 personnes, de 50 à 95 ans, explique-t-elle. Les gens sont venus spontanément s’inscrire depuis trois semaines au moins, lorsque les médias ont commencé à parler de la vaccination en officine. » La pharmacienne a donc calé 10 rendez-vous à raison d’un tous les quarts d’heure, à partir de 14 heures. Après avoir accueilli le patient, la pharmacienne remplit avec lui le questionnaire fourni par la Direction générale de la santé. Puis, elle l’invite à s’asseoir dans le petit local où elle vaccine. En 2 minutes, la dose de vaccin est préparée et l’injection réalisée. Christine Bihr invite alors le patient à rester à l’officine 15 minutes. C’est le temps de la surveillance. Bien entendu, la pharmacie dispose d’adrénaline en cas de choc anaphylactique. Au cours de cette attente, la pharmacienne renseigne Vaccin Covid, le système d’information mis en place par l’Assurance maladie pour tracer les vaccinations. « La semaine précédente, nous avons eu une formation par Giropharm, le groupement auquel j’adhère », souligne-t-elle.

Et qu’en pensent les médecins du quartier ? « Trois médecins vaccinent, mais deux autres sont partis à la retraite fin décembre 2020. Je cible donc leurs patients qui se retrouvent sans médecin traitant. Les pharmaciens sont complémentaires et ne se substituent pas aux médecins », répond Christine Bihr.

Tout se passe donc pour le mieux. Seule ombre au tableau : les livraisons d’AstraZeneca au compte-gouttes. « Le flacon aurait dû être livré jeudi pour une vaccination vendredi. Finalement, nous l’avons reçu vendredi. J’ai donc dû décaler les rendez-vous au lendemain », relate Christine Bihr. De fait, pour les prochaines livraisons, elle préfère jouer la carte de la sécurité : « Nous appellerons les gens lorsque nous aurons bien reçu les doses ».

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