Temps de travail et congés Réservé aux abonnés

Couvre-feu à 18 heures : ce que cela recouvre pour les pharmacies

Publié le 23 janvier 2021
Par Anne-Charlotte Navarro
Mettre en favori

Les pharmacies ne sont pas soumises au couvre-feu imposé à 18 heures à l’ensemble du territoire métropolitain depuis le samedi 16 janvier, mais elles n’échapperont certainement pas à une baisse de fréquentation. Si le pharmacien décide de fermer son officine plus tôt, il doit au préalable vérifier l’organisation du tour de garde auprès du pharmacien responsable de son secteur et s’assurer que l’heure avancée de fermeture ne créera pas une difficulté d’accès aux soins pour la population. Quand aux heures perdues, non effectuées par les salariés, elles peuvent être compensées par plusieurs outils :

– la récupération : elle peut s’appliquer si le Covid-19 constitue un événement de force majeure et si l’interruption du travail est collective. Le plan de récupération doit être établi en respectant des règles (cumulatives), soit pas plus d’une heure de récupération par jour ; pas plus de 8 heures de récupération par semaine ; des heures effectuées dans les 12 mois précédant ou suivant leur perte. Il n’est pas possible de répartir ces heures uniformément sur toute l’année. L’employeur doit informer l’inspecteur du travail ;

– le chômage partiel : l’employeur touchera une aide représentant 60 % de la rémunération horaire de référence (limitée à 4,5 Smic). Le salarié percevra 70 % de sa rémunération horaire de référence. Le système sera toutefois moins généreux à compter du 1er février 2021. Et les heures indemnisées au titre du chômage partiel ne peuvent pas être récupérées ;

– l’avenant : l’employeur propose au salarié la signature d’un avenant réduisant son volume horaire de travail, dans la limite de 16 heures par semaine, sauf demande particulière du salarié. Le salarié est libre d’accepter ou non cet avenant.

Publicité