Avec le Covid-19, allez-vous accorder une prime à vos collaborateurs ?

NON

Thierry Besqueut, titulaire d’une pharmacie de quartier (4 salariés dont 1 adjoint) à Toulon (Var). Groupement : PUC Pharma ; syndicat : FSPF.

Je donne une prime de fin d’année à mes salariés et cette fréquence me paraît largement suffisante. Je n’ai pas connu de surcroît d’activité juste avant et pendant le confinement, une prime spéciale Covid ne me paraît donc pas justifiée. Au contraire, on s’est retrouvé en sureffectif avec la baisse d’activité et, à l’approche de mai où il faut solder les congés, certains de mes collaborateurs ont posé quelques jours de vacances en avril pour se reposer. Par ailleurs, j’ai transféré mon officine il y a six ans, mais la progression de mon activité n’a pas été celle attendue, la réalité est inférieure de 200 000 € aux prévisions, alors que la pharmacie réalise un chiffre d’affaires un peu inférieur à la moyenne.

JE NE SAIS PAS

Anne Sauteron, titulaire d’une pharmacie rurale (6 salariés dont 2 adjoints) à Thyez (Haute-Savoie). Groupement : Pharm UPP ; non syndiquée.

Pour l’instant, je n’en ai aucune idée. Avant de songer à verser une prime à mes salariés, même non imposable, je leur ai demandé de prendre une semaine de congé à tour de rôle, comme le permet l’ordonnance du gouvernement. Nous avons eu beaucoup de travail et de pression ces dernières semaines, le repos est le bienvenu d’autant que l’activité sur le mois d’avril risque de chuter. Si ça devait être le cas, je n’envisagerais pas d’octroyer une prime à l’équipe. Si, en revanche, l’activité se maintient, pourquoi pas ?

OUI

Jean-François Le Queré, titulaire d’une pharmacie rurale de centrebourg (8 salariés dont 2 adjoints), Le Barp (Gironde). Groupement : Pharmavie ; syndicat : FSPF.

J’ai une équipe qui a été exceptionnelle et qui a tenu ses engagements au cours de ces dernières semaines compliquées car il y avait beaucoup de travail mais aussi beaucoup de tension, d’inquiétude et de stress palpables chez nos clients. Le temps manquait et pourtant mon équipe était sur le pont pour les écouter, les rassurer, les conseiller. Mes salariées qui ont des enfants en bas âge se sont débrouillées pour les faire garder afin d’être présentes à l’officine. Mon équipe s’est comportée en soignants. Pour les remercier, nous avons décidé avec mon épouse et associée de verser une prime à l’ensemble de nos collaborateurs et, pour ceux qui étaient présents dès les premiers jours de cette période particulièrement rude, nous leur avons payé des heures supplémentaires non effectuées.

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