- Accueil ›
- Législation ›
- Droit du travail ›
- Temps de travail et congés ›
- Augmentation du point : la question des petits salaires
![Augmentation du point : la question des petits salaires](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2022/06/da46a74a1c72edc08f1550e6dfe8f-1040x660.jpg)
© Getty Images/iStockphoto
Augmentation du point : la question des petits salaires
Les représentants des syndicats patronaux et des syndicats représentatifs des salariés (FO, UNSA, CFDT) ont conclu un accord majoritaire sur une nouvelle augmentation des salaires de lors de la séance de négociation de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de la pharmacie d’officine du 7 juin. Le point augmentera de 3 %. Suffisant ?
La CFDT Santé-Sociaux a annoncé jeudi 9 juin, qu’elle allait finalement signer l’accord du 7 juin validant une nouvelle augmentation de 3 % de la valeur du point conventionnel pour les salariés des officines. « Même si nous n’avons pas obtenu ce que nous réclamons au début de chaque négociation, le passage du premier coefficient de la grille à 10 % du Smic, et la suppression de l’échelle de raccordement, ces 3 % constituent une avancée non négligeable pour les préparateurs et les adjoints », estime Stevan Jovanovic, secrétaire fédéral en charge de la branche santé libérale de la CFDT Santé-Sociaux. Pour les bas salaires, sur les coefficients compris entre 100 et 230, le syndicaliste ne cache toutefois pas sa déception. « Si le Smic venait à être augmenté au 1er juillet, tous ces salariés se retrouveraient payés au Smic en attendant l’extension de l’accord, une condition imposée par la FSPF, l’USPO ayant de son côté annoncé qu’elle allait recommander à ses adhérents d’entériner cette nouvelle augmentation à compter du 1er juillet. Et si l‘inflation continue d’augmenter, les salariés des officines verront alors à nouveau leur pouvoir d’achat diminuer. C’est d’ailleurs cette crainte qui nous a amenés à inscrire une clause de revoyure à l’automne dans l’accord, en sachant que celle-ci n’implique pas que l’on aboutira à un accord. »
Une question de principe pour la CFE-CGC…
La CGT et la CFE-CGC Chimie sont donc finalement les deux seuls syndicats à avoir refusé de signer. Contactée, la CGT Pharmacie d’officine n’a pas répondu à nos sollicitations. Du côté de la CFE-CGC, ce refus est motivé par une question de principe. « Cela fait maintenant plusieurs années que nous n’apposons plus notre signature à tous les accords sur les rémunérations, car nous la conditionnons à l’alignement du coefficient de la rémunération du pharmacien cadre qui démarre dans la profession au plafond de la sécurité sociale, rappelle Roger Halegouet, représentant de la branche Pharmacie d’officine à la CFE-CGC Chimie. N’ayant toujours pas obtenu satisfaction, nous avons décidé de ne pas déroger à notre règle. Il est en effet pour nous inconcevable qu’un jeune pharmacien démarre sa carrière sous le plafond de la sécurité sociale (fixé au 1er janvier 2022 à 3 428 € en valeur mensuelle, NdlR) après six années d’études. La pharmacie d’officine est d’ailleurs l’une des rares professions à ne pas appliquer ce que l’on considère comme un minimum. »
… Mais pas d’opposition
Roger Halegouet réfute également les arguments avancés par les chambres syndicales patronales pour bloquer cette mesure. « Quand on nous explique que beaucoup d’officines sont en difficulté et ne pourraient donc pas se le permettre, je réponds que lorsque les pharmaciens sont obligés de recruter, et qu’ils ne trouvent pas de candidats, ils n’hésitent pas à mettre le prix, souligne le représentant de la CGE-CGC Chimie. Cette mesure aurait d’ailleurs pour vertu de préserver l’attractivité du métier de pharmacien d’officine car beaucoup de jeunes quittent la branche après deux ou trois ans pour aller chercher ailleurs de meilleures rémunérations. » Ceci étant dit, la CFE-CGC ne s’opposera à l’accord signé par FO, l’UNSA et la CFDT. « Nous n’allons bien évidemment pas priver les salariés de cette augmentation de 3 % qui constitue même moins que le minimum pour nous. Encore une fois, si nous n’avons pas signé, c’est pour une question de principe », conclut Roger Halegouet.
- 5 outils d’IA qui ont fait leurs preuves à l’officine
- Administration des vaccins : la formation des préparateurs entre dans le DPC
- Prevenar 20, Voltarène, Talzenna… Quoi de neuf côté médicaments ?
- Biosimilaires : 10 milliards d’économies potentielles, un enjeu majeur pour l’officine
- Rémunérations forfaitaires 2024 : il reste deux semaines pour déclarer vos indicateurs
![Transactions d’officines : tendances et prix de vente moyens](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/11/transactions-680x320.jpg)
![Achats en officine : un enjeu stratégique face à l’inflation](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/10/6b547c1873d844dc586056072b68d-680x320.jpg)
![Prendre soin de l’e-réputation de son officine](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/10/079798b81a8923a813e33af1f6b77-scaled-680x320.jpg)