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Absences, pass sanitaire : comment les officinaux s’adaptent à l’obligation vaccinale
Les pharmaciens titulaires étaient plutôt sereins ce 15 septembre, alors que l’obligation vaccinale entrait en vigueur pour tout le personnel des officines. Même à la Pharmacie Prado-Mermoz où sont salariées près de 50 personnes, dans la ville de Marseille (Bouches-du-Rhône) où les débats sur la vaccination anti-Covid-19 sont vifs. Le co-titulaire David Abenhaim, également président du groupement Pharmabest, explique : « Il n’y a qu’une antivax dans l’équipe. Nous avons eu de nombreuses discussions avec elle mais elle nous a envoyé un arrêt de travail d’un mois. Elle savait que si elle revenait sans avoir eu une injection, elle aurait perdu son salaire », explique-t-il. « Elle est esthéticienne et comme nous avons de grosses équipes nous allons nous adapter, peut-être demandé à d’autres s’ils sont disposés à faire quelques heures en plus. » Le dirigeant fait le même constat dans son réseau et au-delà. « En fait, d’une façon générale en officine, l’obligation vaccinale se passe plutôt bien car les équipes avaient déjà vécu les confinements et s’étaient bien comporté », poursuit-il, optimiste.
Arnaud Sabourin, titulaire de la Pharmacie de la Poste à Royan (Charente-Maritime), officine de 11 salariés, affiche la même tranquillité. « Ici tout le monde a été vacciné. La dernière recrutée a eu sa deuxième injection fin aout. Deux personnes, qui s’étaient montrées plus réticentes, avaient envie de se vacciner plus tard mais elles ont finalement accéléré leur décision. Ce ne fut pas une épreuve de force », se réjouit le pharmacien.
Son confrère Patrice Cayre, installé à la tête de 13 salariés à Carmaux dans le Tarn et connu pour ses prises de positions sans détour, a également vécu l’obligation vaccinale sans chaos. Il refuse, de toutes façons, l’idée d’aller au front. « Si j’avais eu un salarié non vacciné j’aurais laissé faire. Je ne reconnais désormais qu’une loi, celle de ma conscience », dit-il agacé par le fait que dans son territoire, déjà en situation de désert médical, un médecin généraliste a été suspendu faute d’être vacciné. « En fait aujourd’hui tout mon personnel est vacciné. Je n’ai pas vérifié, je crois dans leur parole. Et puis je sais qu’ils ont eu leurs injections car elles ont eu lieu à la pharmacie, en centre ou par une infirmière. J’en ai aussi entendu parler parce qu’ils ont été malades après. Une salariée n’est pas vaccinée mais comme elle a eu le covid en juin, il faut attendre quelques mois pour l’injection. Elle a un pass donc je n’ai rien à dire », conclut le titulaire.
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