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- Trouvez-vous que les revalorisations de salaire se succèdent à un rythme trop rapide ?
Trouvez-vous que les revalorisations de salaire se succèdent à un rythme trop rapide ?
NON MAIS
Thierry Besqueut, titulaire d’une officine de quartier à Toulon (Var), emploie 4 salariés dont 1 adjoint. Groupement : PUC Pharma ; syndicat : FSPF.
Indépendamment de la nécessité de maintenir le pouvoir d’achat de nos salariés dans un contexte de forte inflation, la revalorisation des salaires de 3 % à un rythme rapproché est complètement justifiée. Même si mon entreprise ne dispose pas d’une croissance de marge pour pouvoir directement compenser ces hausses de salaires. En effet, les prix des matières premières, de nos fournitures, de mes achats en produits de parapharmacie augmentent et m’obligent à rogner sur mes marges. Personnellement, j’ai connu le revers de la médaille de la crise sanitaire puisque l’Assurance maladie m’a réclamé une partie de l’aide versée et calculée par ses soins, soit 3 000 à 4 000 € à lui rembourser.
NON MAIS
Anne-Sophie Oger, titulaire en milieu semi-rural à Masnières (Nord), emploie 2 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Pharma Group Santé ; syndicat : aucun.
Je me suis installée le 1er avril dernier et il n’y a pas encore très longtemps, j’étais adjointe. Quand j’avais ce statut, je considérais que les revalorisations de salaires en dessous de 2 % tous les ans ou tous les deux ans, c’était insuffisant et que le personnel en pharmacie n’était pas cher payé. Je ne vais donc pas changer d’avis maintenant que je suis passée de l’autre côté de la barrière et dire que je suis contre ce rattrapage mérité. Depuis la reprise de mon officine, les chiffres de l’activité ne sont pas très bons et ne permettent pas de dégager un supplément de marge pour absorber cette hausse des salaires. Si cette tendance devait se prolonger jusqu’à l’entrée en application de la nouvelle augmentation de la valeur du point, ça pourrait devenir plus compliqué.
NON
Alexis Levanic, titulaire d’une pharmacie de quartier à Villeurbanne (Rhône), emploie 3 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Pharma-UPP ; syndicat : aucun.
Ça ne me choque pas au sortir d’une période de crise sanitaire où les pharmacies ont pu compter sur la mobilisation des équipes officinales pour réaliser les missions qui sont les nôtres dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. L’activité tourne bien et ma pharmacie dispose d’une trésorerie pour faire face à ces augmentations de salaires. Je peux comprendre qu’elles peuvent mettre en difficulté des pharmacies qui ne bénéficient pas d’une bonne dynamique et qui sont en proie à des difficultés de recrutement, ce qui impose de proposer des niveaux de salaires supérieurs aux salaires minima conventionnels. Il faut donc que les prochaines négociations dans le cadre de la convention nationale pharmaceutique portent sur l’économie de l’officine.
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