- Accueil ›
- Législation ›
- Droit du travail ›
- Salaires ›
- Salaires de l’officine : ils stagnent et ça risque de durer…
![Salaires de l’officine : ils stagnent et ça risque de durer…](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/10/istockphoto-1844382682-612x612-1.jpg)
© Getty Images
Salaires de l’officine : ils stagnent et ça risque de durer…
Le 1er juillet dernier, les syndicats des métiers de la pharmacie et les syndicats de titulaires se sont rencontrés dans le cadre de négociations salariales. Verdict ? Pas de revalorisation salariale en vue. Ça grince du côté des représentants de salariés.
Le point est au point mort. Le 1er juillet dernier s’est tenue une Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) réunissant les présidents des syndicats de pharmaciens et les représentants des salariés de l’officine afin d’envisager une revalorisation du point. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’a pas obtenu de mandat de son assemblée pour négocier une éventuelle revalorisation des salaires. « Les membres du syndicat ont jugé l’équilibre économique de la pharmacie trop fragile pour entamer des discussions. Les bénéfices de l’avenant économique seront tangibles l’année prochaine. »
Des promesses non tenues ?
Certes, le conseil d’administration de la Fédération devrait à nouveau se prononcer sur cette question à la mi-septembre mais le blocage actuel irrite. « La FSPF n’a pas tenu ses promesses. Il y a quelques mois, elle s’était engagée par la voix de son vice-président, Philippe Denry à revaloriser le point des employés de pharmacie, une fois les négociations conventionnelles abouties. L’accord a été signé il y a un mois, aujourd’hui elle se dédit », explique David Brousseau, secrétaire fédéral FO pour la pharmacie d’officine. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) a, elle, proposé de revaloriser le point de 0,5 %. « Nous ne signerons pas cette hausse si la FSPF ne nous suit pas. Il n’y a aucune raison d’imposer seulement à une partie des pharmaciens cette charge économique supplémentaire », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.
De nouvelles négociations en septembre
En attendant, d’ici septembre de nombreux paramètres pourraient changer. « Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) pourrait être revalorisé. Il pourrait même passer au-dessus du premier coefficient des préparateurs en pharmacies. On risque d’aboutir à des situations difficilement tenables. Seule certitude : nous partons sur une année blanche », souligne David Brousseau.
Aujourd’hui, l’attractivité des métiers officinaux fait largement défaut. « Avec de tels blocages, la situation ne va pas s’améliorer. Les enjeux salariaux sont au cœur de la problématique de recrutement et de fidélisation des employés. Nos demandes ne sont pas délirantes, nous souhaitons simplement une hausse de 5 % permettant de couvrir l’inflation », conclut David Brousseau.
Voir aussi :
![Pharmaciens et IA : l’ère du professionnel augmenté](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/iStock-2160652611-680x320.jpg)