Rémunérer les jours fériés

Le jour férié est chômé

Aucune retenue sur salaire ne peut être opérée. Le jour férié est payé même si le salarié n’accomplit aucun travail. Il s’agit donc d’un temps de repos rémunéré. L’indemnisation n’est subordonnée à aucune condition d’ancienneté ou de présence la veille et le lendemain du jour férié. Lorsque le jour férié coïncide avec un jour habituellement non travaillé par le salarié ou avec un jour habituel de fermeture de l’officine, la journée est chômée au titre du repos habituel. Dans ce cas, le hasard du calendrier est favorable à l’employeur car rien n’est dû au salarié au titre du jour férié.

Le jour férié est travaillé

Aucune majoration de salaire n’est appliquée. Le salarié perçoit son salaire habituel. Un jour férié (autre que le 1er Mai) travaillé est donc sans incidence sur la fiche de paie. En contrepartie, la convention collective prévoit un repos compensateur d’égale durée. Autrement dit, le salarié profitera d’un temps de repos à une autre date que le jour férié.

La journée de solidarité

Lorsque le jour férié est travaillé au titre de la journée de solidarité, aucun repos compensateur ni aucune rémunération supplémentaire ne sont dus. Il s’agit d’un travail accompli « gratuitement », en solidarité des personnes âgées et handicapées. Ainsi, chaque année, les salariés à temps plein concèdent 7 heures de travail supplémentaires sans contrepartie. S’agissant des salariés à temps partiel, cette durée de 7 heures est réduite au prorata de leur temps de travail.

Le 1er Mai

Si le 1er Mai est travaillé, cette journée est doublement rémunérée. En plus du salaire correspondant au travail normalement effectué, les salariés ont droit à une indemnité spéciale égale au montant de ce salaire, à l’exclusion des éventuelles majorations pour heures supplémentaires. L’employeur ne peut pas remplacer cette indemnité spéciale du 1er Mai par un repos compensateur.

Si le 1er Mai est chômé, aucune retenue sur salaire ne peut être opérée. Le salarié perçoit son salaire normal, y compris les majorations pour heures supplémentaires habituelles.

Les repères de Moniteur Expert

– Le 1er Mai est le seul jour férié obligatoirement chômé, sauf si la pharmacie est de garde.

– Les jeunes et les apprentis de moins de 18 ans ne peuvent travailler un jour férié. Pour eux, le repos est obligatoire.

– Il est interdit à l’employeur de faire récupérer les heures de travail perdues suite à un jour férié chômé.

– La journée de solidarité correspond en principe au lundi de Pentecôte (28 mai). L’employeur peut retenir une autre date si l’officine était précédemment ouverte ce jour férié ou si le lundi est un jour habituellement non travaillé par certains salariés.