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Rémunérations et négociation des coefficients : les salariés, victimes collatérales
Depuis septembre, représentants des salariés et des employeurs négocient une revalorisation des coefficients et des salaires afin d’assurer l’attractivité de la branche. Le 17 novembre, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a décidé de suspendre ces négociations, « faute d’ouverture des négociations » économiques.
« Non seulement, les chambres patronales ne répondent pas à l’urgence de revalorisation de la rémunération et du déroulement de carrière de leurs salariés mais, pire encore, elles utilisent ces derniers comme » otages » dans les négociations avec l’Assurance Maladie… Les 120 000 salariés de la branche apprécieront d’être les victimes collatérales d’un bras de fer entre les représentants des employeurs et la Sécurité Sociale que, par ailleurs, ils contribuent à financer », déclare Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de Force Ouvrière – Pharmacie d’Officine
Ces négociations avaient été lancées en septembre 2023 par la FSPF pour répondre au constat partagé par l’ensemble des acteurs de la profession : les carrières officinales n’intéressent plus suffisamment. « La branche connait une pénurie de préparateurs et de pharmaciens, nous devions revoir les coefficients pour permettre entre autres une meilleure évolution de carrière », détaille Olivier Clarhaut.
Alors que les propositions et contres propositions, pour l’heure confidentielles, s’échangeaient entre les parties, tout s’effondre. « Le » choc d’attractivité » promis est très loin ! Cette décision laisser penser que les titulaires se servent en premier sur l’argent de l’Assurance maladie et les salariés ont les miettes s’il en reste ! », tempête le représentant syndical.
« A l’évidence, la pénurie de professionnels diplômés et la faible attractivité de nos métiers mériterait une toute autre stratégie ! », conclut Olivier Clarhaut par voie de communiqué.