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© Iqvia a publié le bilan pharma de juillet - DR
Rémunération : retour à la croissance et à la stabilité en juillet
Le mois de juillet sourit à la profession. Le chiffre d’affaires des médicaments remboursables (honoraires compris) enregistre pour l’instant la plus forte progression de l’année 2018 (+ 4,33 %, source : IQVIA-Pharmastat). Comme en avril où l’activité a été également en verve (+ 3,57 %), le gain de rémunération est appréciable, en hausse de 1,78 % (+ 7,4 millions d’euros). Ces deux résultats confirment les effets protecteurs de la réforme du mode de rémunération d’autant plus que le nombre d’unités délivrées (- 0,44 %), le nombre d’ordonnances (- 2,47 %) et d’ordonnances de 5 lignes et plus (- 1,22 %) continuent à reculer. Comparativement, en juillet 2017, la baisse du nombre des ordonnances avait été moins rude (- 0,40 %). Ce constat permet d’affirmer que le premier paramètre qui conditionne aujourd’hui l’évolution de la rémunération, c’est le nombre des unités non délivrées qui entraîne une perte équivalente en honoraires à 1 €.
Avec ce bon score de juillet, les résultats sur les sept premiers mois de l’année se redressent : le chiffre d’affaires progresse de 196 M€ (+1,33 %) et la perte cumulée de rémunération n’est plus que de 4,97 millions d’euros (- 0,16 %) contre – 0,48 % dans le bilan du premier semestre, et ce malgré des unités toujours à la peine (- 1,46 %). « Le ratio évolution des unités par rapport à la perte de rémunération est le plus intéressant à suivre, avec une perte cumulée de 22,35 millions d’unités en 2018 (- 1,46 %), la baisse de rémunération n’est que de 4,97 M€, alors qu’en 2017 la perte d’unités était de 36,06 millions (- 2,29 %) pour une perte de rémunération de 102,7 millions d’euros (- 3,29 %), fait remarquer Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Alors que l’honoraire à la boîte nous pénalise de 22 millions d’euros, les autres paramètres de la nouvelle rémunération permettent de stabiliser l’économie de l’officine et nous n’en sommes qu’à la première étape de la réforme ! ».
Pas de pilotage de la rémunération en 2019
Au risque de se répéter, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne souhaite pas épiloguer sur les évolutions mensuelles. « Pour nous, l’équilibre économique ne sera pas tenu en 2018, il est donc urgent de se pencher sur les paramètres de la rémunération en 2019 », explique Philippe Besset, vice-président de la FSPF. « Nous avons interrogé le ministère de la santé, souffle-t-il, car à 4 mois de l’échéance, nous ne connaissons toujours pas les paramètres de la marge (taux et tranches) qui seront appliqués en 2019 et ne savons pas non plus si les trois nouveaux honoraires seront pris en charge par les complémentaires santé. »
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