Rémunération : la répartition tire la sonnette d’alarme

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Rémunération : la répartition tire la sonnette d’alarme

Publié le 19 novembre 2014
Par Francois Pouzaud
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Sans une refonte urgente de leur mode de rémunération, les répartiteurs ne seront plus en mesure d’approvisionner l’ensemble des officines. Cette alerte est à prendre au sérieux, indique la Chambre syndicale de la répartition (CSRP) lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 novembre.

« Chaque médicament vendu par la répartition l’est à perte », indique Joaquim Fausto Ferreira, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 novembre. La perte est évaluée à 5 centimes par boîte distribuée.

La répartition est arrivée à un point critique de son économie sur le médicament remboursable. Elle a perdu 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 3 ans et 114 M€ de marge en 2 ans. « Nous sommes l’acteur le plus touché », poursuit-il. Si rien ne bouge, la répartition perdra probablement 27,5% de sa marge (avant contribution Acoss), soit 375 M€ à l’horizon 2017.

La péréquation entre produits rentables et produits non rentable n’opère plus. La répartition ne gagne plus d’argent sur le princeps et la perte s’aggrave sur le générique dont elle assure la distribution à 64%. « La marge de 25 centimes, qui résulte d’une négociation de gré à gré avec les génériqueurs, ne permet pas de couvrir nos frais d’exploitation », explique Hubert Olivier, vice-président de la CSRP.

Ce syndicat demande donc une réforme de son mode de rémunération avec une déconnexion du PFHT et création d’un forfait. Elle demande aussi que le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur la distribution de gros soit publié.

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