Rémunération : la FSPF et l’USPO opposées à toute modification de l’arrêté de marge

© Opposition syndicale - Pixabay

Salaires Réservé aux abonnés

Rémunération : la FSPF et l’USPO opposées à toute modification de l’arrêté de marge

Publié le 30 août 2019
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Si d’aventure, les pouvoirs publics décidaient de récupérer l’excédent (autour de 130 millions d’euros) provenant de la « surperformance » générée par les honoraires pour médicaments spécifiques mis en place le 1er janvier 2019, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) est claire sur sa ligne de conduite. Le syndicat signataire de l’accord conventionnel avec l’assurance maladie de juillet 2017 refuse toute modification de l’arrêté de marge, comme l’indique avec fermeté son communiqué de presse de ce vendredi 30 août. Ferme et véhément à l’égard de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, non signataire de l’avenant n° 11, qu’il suspecte d’« intérêt tactique contraire à celui de la profession » et « de cautionner, de fait, l’idée d’une modification à la baisse de l’arrêté de marge. »
« Je suis opposé à toute modification de l’arrêté de marge et il n’est pas question de perdre 130 millions d’euros d’une façon ou d’une autre », clame Philippe Besset, président de la FSPF. S’agissant non pas de la marge mais des honoraires conventionnels, « j’espère aussi que le président de l’USPO ne signera rien avec l’Assurance maladie qui pourrait conduire à une baisse des ressources de l’officine, ajoute-t-il. Par deux fois, l’USPO a signé une baisse de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) sur le générique, coûtant 100 M€ à la profession, pour avoir surperformé la rosuvastatine, je ne veux pas de troisième fois. »  
Dans son communiqué, Gilles Bonnefond réaffirme que « l’USPO s’oppose à toute mesure remettant en question l’accord conventionnel » et indique « avoir proposé au directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie d’ouvrir rapidement une négociation pour contrer une modification arbitraire de l’arrêté de marge ». Si, néanmoins, cette hypothèse devenait réalité, « la FSPF appellerait l’USPO à résilier sur le champ la convention pharmaceutique », déclare Philippe Besset.
De son côté, l’USPO espère aboutir avec l’Assurance maladie à des mesures correctives constructives, mais en cas d’échec des négociations, ce syndicat est prêt à envisager des actions plus musclées.

Publicité