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- Rémunération : et après 2020 ?

© rémunération, prime covid, ROSP, FSPF - Pixabay
Lors d’une conférence de presse du 18 juin, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a confirmé, indépendamment des impacts économiques de la crise sanitaire, que les ressources de la profession en 2020 seront inférieures à celles de 2016, année de référence inscrite dans l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique de juillet 2017. Mise à part la clause collective sur la marge du réseau qui pourrait être déclenchée pour corriger l’impact des baisses de prix des médicaments, « à partir de l’année 2021, il n’y a plus rien d’autre que les baisses de prix », stigmatise le président de la FSPF qui réclame donc une nouvelle réforme prenant la suite. « Il faut trouver une voie pour avoir une perspective de croissance de la pharmacie pour 2021 et 2022 », exhorte-t-il.
Une chose est sure, la profession ne pourra plus compter sur la Rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) générique qui arrive en fin de cycle. Lors de la commission paritaire nationale (CPN) du 17 juin, Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), ne s’en est pas caché, expliquant qu’il n’y avait plus d’intérêt économique pour l’Assurance maladie que les pharmaciens substituent les molécules anciennes, du fait de l’article 66 de la LFSS pour 2019. « Il nous a dit qu’il était prêt à réinventer avec la profession une ROSP pour 2021 incluant de nouveaux actes, notamment ceux réalisés pendant la période de la crise sanitaire », rapporte Philippe Besset. Mais pour le président de la FSPF, il ne s’agit pas de trouver un ersatz de rémunération. « Si je soutiens l’idée de ne pas perdre 65 M€ (montant de la ROSP générique de 2019 reconduit pour 2020, NDLR), en revanche, je n’accepte pas l’idée que ces actes supplémentaires rentrent dans la ROSP 2021 à périmètre constant », ajoute-t-il.
Valeur du travail pendant l'épidémie : 2 000 à 5 000 € par pharmacie
Certes, il pourra compter sur d’autres sources de rémunérations conventionnelles que Nicolas Revel a promis d’étudier, celles en rapport avec 3 des 5 actes retirés du calcul de la « prime Covid-19 » (la dispensation des médicaments à domicile, la dispensation des médicaments des pharmacies à usage intérieur, le pharmacien correspondant). « Les 5 actes représentent une valeur de travail pour la période du 16 mars au 28 mai entre 2 000 € et 5 000 € selon les officines. » Qu’en sera-t-il, à l’issue des négociations, du montant forfaitaire et unique de cette prime pour 2 actes ?
Autre inconnue : la rémunération pour la réalisation du Trod Covid par le pharmacien. Interrogé sur cette question en CPN, Nicolas Revel a répondu qu’il n’y aura pas de rémunération de ce Trod sans prescription médicale.
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