Rémunération en septembre : coup d’arrêt à son redressement

© Un tas de pièces de monnaie qui s’effrite - Pixabay

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Rémunération en septembre : coup d’arrêt à son redressement

Publié le 30 octobre 2018
Par Francois Pouzaud
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Le mois de septembre a été beau, du coup il n’a pas été bon ! L’activité a baissé en raison de l’absence de pathologies. Cet aléa saisonnier négatif est responsable d’une « perte extrêmement violente de près de 19 millions d’unités sur ce mois (- 8,67 % versus septembre 2017) », pour reprendre les termes employés par Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Ainsi, sur les 24,4 M€ de baisse de la rémunération en septembre (- 5,71 %), 19 millions sont imputables à l’honoraire de 1 € à la boîte qui, dans un contexte de baisse de l’activité, devient pénalisant. 

Mais si l’on se souvient bien, septembre 2017 avait également joué un mauvais tour à la rémunération officinale (baisse des unités de 0,76 % pour une perte de marge de dispensation, honoraires compris, de 2,19 %). « En proportion, le pourcentage de perte de marge est plus faible que le pourcentage de perte d’unités en 2018 contrairement à 2017, cela tient aux effets amortisseurs de la nouvelle rémunération  », fait remarquer le président de l’USPO.    
Mécaniquement, la perte de rémunération cumulée sur les 9 premiers mois de l’année s’accroit à nouveau, passant de – 6,36 M€ en août à – 30,79 M€ en septembre (- 0,80 %), soit 1453 € en moins en moyenne par officine sur la période (contre – 5707 € un an plus tôt). Un manque à gagner dû uniquement à la baisse des volumes (- 46,01 millions d’unités délivrées en 2018, soit – 2,36 % par rapport à 2017 vs – 39,67 millions en 2017, soit – 2 % par rapport à 2016).

Malgré cette mauvaise rentrée, l’écart de marge sur 9 mois est de + 90 M€ dont 11 M€ de contribution des médicaments chers. « C’est bien le changement de marge qui protège la rémunération des officines et non pas les médicaments chers », souligne Gilles Bonnefond.

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